Les producteurs professionnels oubliés au détriment des amateurs)
Le gouvernement actuel, après avoir mis à mal la campagne cotonnière depuis son avènement s’en prend maintenant à celle agricole. Il a décidé de politiser ce secteur déjà fébrile, en priorisant dans l’achat des semences, les amis politiques, amateurs et ignorants dans le domaine, au détriment des professionnels, bien expérimentés.
De façon inexorable, le gouvernement du président Boni Yayi égrène les derniers jours de son mandat. Et au quotidien, les scandales ne cessent de naître pour empirer sa mandature, déjà décriée depuis la nuit des temps.
Le coton national, jadis convoité dans la sous-région et à l’international, de plus en plus perd sa valeur en dépit de tous les désagréments qu’il subit avant l’exportation.
A tous ces maux, qui froissent la notoriété du pays, le gouvernement est en passe de faire un plongeon terrible dans la production agricole, en détruisant l’harmonie qui y régnait entre les acteurs. Il y intervient en usant de la politique « diviser pour régner ». En effet, depuis quelques jours, le système des semences maïs et coton est instrumentalisé par les autorités. Il existait un schéma technique organisé entre les privés. Ces producteurs sont reconnus par leur professionnalisme dans le traitement des semences. Ils ont été identifiés, formés et certifiés par la Direction de l'agriculture, (DAGRI). En lieu et place de ces derniers, habitués aux pratiques saisonnières dans le domaine, il est demandé aux responsables d’encadrement des producteurs, de ne composer qu’avec les producteurs proches ; lesquels sont loin des réalités sur le terrain. Les producteurs professionnels, qui malheureusement ont péché par choix politique, sont livrés à eux-mêmes, en l’occurrence ceux de l’Alliance Soleil.
Donner la priorité au secteur agricole
Pour réussir leur job, les commanditaires ont mis en veilleuse l’ordre normal des choses. Car en principe, les producteurs de semences sont connus et identifiés depuis fin mars et vaquent à cette tâche, dans le but de mettre à disposition ces semences avant la fin du moi de mai, pour que les semis démarrent déjà le 20 mai au plus tard pour finir le 5 juillet prochain. Contre toute attente, rien n’y fit. Selon certaines indiscrétions, le retard dû à la mise en place des semis est fait à dessein afin de rallier les producteurs de cette Alliance Soleil à leur cause pour les élections passées. La conséquence logique de cet acte est la baisse drastique de la productivité. Par exemple, un producteur qui exploitait 100 hectares et s’est vu réduire sa semence habituelle à cause de son bord politique ne pourra plus aller au-delà des espérances. Ce qui du coup agira sur la production nationale.
Il urge que le gouvernement revoie sa copie pour donner la priorité au secteur agricole avec des acteurs professionnels comme il l’a souvent clamée.
Tony LOHOU
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