A la suite des élections municipales, communales et locales du 28 juin dernier, la mission de la Société civile africaine de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) conduite par Philippe Mensah, expert électoral, a rendu public, hier mercredi 1er juillet, une déclaration. Objectif : faire le point des constats faits au sujet du scrutin.
Globalement, les élections municipales, communales et locales du dimanche 28 juin 2015 dernier se sont passées dans des «conditions de transparence malgré des dysfonctionnements dans l’organisation». C’est la substance du point fait par le chef de la mission d’Observation électorale de la Société civile africaine, Philippe Mensah dans une déclaration faite hier.
En effet, la mission composée d’experts électoraux de la Société civile africaine de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) a fait ses constats selon des thématiques. Expliquant la démarche du travail, Philippe Mensah a précisé que la mission composée de 65 observateurs a fait son évaluation sur la base des constats et comptes rendus des équipes déployées sur le terrain. Ainsi, il a été observé que «la plupart des bureaux de vote ont ouvert à l’heure malgré le temps pluvieux ».
Quant au matériel, a-t-il poursuivi, il était disponible en quantité suffisante et le secret du vote assuré, ceci dans 86% des postes de vote visités. Au niveau de la participation, la mission a constaté un « faible taux de participation comparativement aux législatives du 26 avril 2015 ». Elle explique cette faible participation par le choix de la date du scrutin coïncidant avec la saison des pluies. Par rapport au personnel électoral, les équipes de la mission se sont félicitées de la répartition claire et nette des tâches des agents du poste de vote. Toutefois, ont-elles déploré, des tâtonnements ont été constatés du fait que des agents aient été formés seulement la veille du scrutin. A cela s’ajoute le défaut de signe distinctif au niveau de certains agents.
La mission s’est aussi intéressée à la participation des femmes. Sur cette thématique, elle a apprécié l’engouement des femmes par rapport au scrutin. Mais elle n’est pas satisfaite en ce qui concerne leur représentativité en qualité de membres de bureaux de vote. Par ailleurs, le rôle des forces de sécurité dans le déroulement a été salué par la mission qui a estimé que leur présence a permis « d’éviter des actes de violence et de débordement ».
En plus de ces constats, la mission a fait certaines recommandations au gouvernement, à la CENA, à la Société civile, aux partis politiques et à la communauté internationale pour la consolidation de la démocratie au Bénin. Selon Philippe Mensah, la mission continuera de suivre l’évolution du processus électoral et un rapport final sera produit après publication des résultats définitifs par la CENA en tenant aussi compte de la gestion du contentieux par la Cour suprême.
Pour sa part, le porte-parole de la mission, Jean Etienne Koffi, a annoncé qu’une messe d’action de grâce sera dite, dans les jours à venir, pour magnifier l’amitié et la solidarité entre les peuples.
Alain ALLABI