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Lauriers du président français à son homologue béninois : Hollande enterre Yayi
Publié le vendredi 3 juillet 2015  |  La Presse du Jour
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© AFP par ALAIN JOCARD
Le Président français François Hollande au Bénin, première étape d’une tournée africaine
Mardi 2 juillet 2015. Cotonou. Le Président français François Hollande et son homologue Thomas Boni Yayi pendant une cérémonie d’accueil tenue au palais présidentiel.




François Hollande, en visite d’Etat au Bénin hier, jeudi 2 juillet 2015, a loué la démocratie béninoise, une référence en Afrique. Une démocratie respectueuse des textes constitutionnels. En le faisant, le président français met devant le fait accompli n’importe quel chef d’Etat béninois éventuellement animé par la volonté de massacrer les principes démocratiques chèrement acquis grâce à la conférence nationale des forces vives de la Nation de février 1990.
Si Yayi avait encore des velléités de procéder à une révision opportuniste de la Constitution afin de demeurer au pouvoir, comme le soupçonne ses adversaires politiques, après le passage de Hollande, il devra enterrer ce rêve. Car, après de tels lauriers adressés à la démocratie béninoise, on voit mal comment un Chef d’Etat béninois pourrait encore vouloir la piétiner. «Je suis venu ici au Bénin, parce que vous êtes une référence sur le plan démocratique. Vous savez combien de fois je suis attaché, à ce qu’en Afrique comme partout ailleurs, soient respectés les textes constitutionnels, les échéances électorales. Si je suis ici, c’est pour montrer qu’il y a des exemples à donner», a déclaré M. Hollande dans son discours à l’endroit des Institutions de la République béninoise (…) La conférence nationale souveraine organisée en 1990 a permis au peuple béninois et aux partis qui le représentent, de faire évoluer la démocratie, avec trois alternances en 25 ans, avec une constitution qui a toujours été respectée, avec des élections régulières…, autant de preuves que le Bénin a réussi non pas sa transition, mais a réussi à donner à ses institutions, une pleine traduction démocratique (..) La stabilité des institutions, c’est la stabilité du pays, le respect de la constitution, c’est le respect des citoyens, et l’acceptation du verdict des urnes, c’est la preuve de la maturité de la part de ceux qui gouvernent (…) «Nous l’avons encore constaté au Burkina Faso. Nous en mesurons les conséquences au Burundi aujourd’hui même. Quand ces règles là ne sont plus respectées, ne sont plus partagées, alors, il y a des risques, il y a des conséquences, et elles peuvent porter atteinte à la paix civile», a souligné François Hollande face aux responsables de toutes les institutions du Bénin et à côté de Boni Yayi. Un peu comme pour enfoncer le clou, le président français a rendu hommage à «à l’histoire, au président Mathieu Kérékou, à Nicéphore Soglo et à Thomas Boni Yayi pour avoir, dans toute cette période, défendu les intérêts du Bénin». Maintenant, à moins d’un revirement spectaculaire, ceux qui doutent du départ effectif de Yayi en 2016 devraient se rassurer. D’ailleurs, il avait déjà juré devant des grands de ce monde. Yayi, c’est bientôt fini donc. L’homme ne peut plus faire autrement. Comme le dirait un chasseur, l’animal est atteint.

Grégoire Amangbégnon
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