Le dernier remaniement ministériel opéré par le Chef de l’Etat le 11 août 2013 continue de susciter des commentaires. Pour certains observateurs de la vie politique nationale, la nomination de l’honorable Aké Natondé comme ministre en charge des transports en remplacement de Lambert Koty pourrait se révéler comme un véritable cadeau empoisonné pour le promu.
Que peut vraiment faire le professeur d’université Aké Natondé là où Lambert Koty, spécialiste des travaux publics, a échoué ? La question tourmente aujourd’hui beaucoup de Béninois. Et lorsqu’on se place dans un contexte où les moyens manquent énormément pour financer les grandes infrastructures routières au Bénin, il y a de quoi avoir vraiment des soucis pour le ministre Aké Natondé dont les partisans sont malheureusement en liesse.
Sur les épaules du ministre promu reposent aujourd’hui des projets importants pour la vie des Béninois. Il s’agit notamment de l’achèvement des travaux de construction et de bitumage de la route Godomey-Pahou, du lancement effectif des travaux de construction et de bitumage du fameux axe routier Akassato-Bohicon, de la réalisation d’un véritable pont sur le fleuve Ouémé à la hauteur de Towègbamè (Adjohoun), de l’achèvement des travaux de construction de la route Ouidah-Tori Bossito-Allada abandonnés par la société Yamen, de la modernisation du réseau ferroviaire, de l’entretien régulier des pistes rurales et autres voies secondaires et de plusieurs autres projets.
S’ils ne sont pas réalisés, ces projets pour lesquels les bailleurs de fonds sollicités traînent encore les pas pourraient compromettre les ambitions du politicien Aké Natondé pour le Palais de la Marina en 2016. Il n’a donc pas le droit à l’erreur. Vaincre ou périr doit être sa devise.