Cadjèhoun, un quartier de Cotonou a été le théâtre dans la journée d’hier, d’un braquage à mains armées. Visant une dame qui s’est vue tirer dessus deux fois de suite à bout portant, le vol a été perpétré par des bandits qui ont réussi à prendre la fuite en emportant avec eux le sac de leur victime. Gaudens Sègbo, Commissaire central adjoint de Cotonou, rappelle ici les faits : « La dame avait quitté une institution bancaire pour une autre. Dès qu’elle est descendue de la moto à Cadjèhoun, elle a été ciblée par ces bandits qui ont tiré deux fois de suite sur elle à bout portant, avant d’emporter son sac. Ce sac comportait son chéquier, des trousseaux de clés, sa pièce d’identité et d‘autres documents qui n’ont pas de valeur» .Perpétré en pleine journée, ce crime vient relancer, une fois de plus, une fois encore, l’éternel problème d’insécurité dans nos villes. Tout juste après le braquage, les rumeurs allaient bon train. Certaines ont fait état d’un manque de moyens du commissariat de Cadjèhoun qui n’aurait pas permis une intervention rapide, d’autres ont cru savoir que le commissaire de Cadjèhoun ‘’aurait refusé d’intervenir parce que la zone n’est pas couverte par son commissariat’’. D’autres sources ont pour leur part avancé que l’institution braquée n’a pu être secourue pas des militaires alors que ces derniers étaient assis en face, tandis qu’au même moment des éléments de la garde républicaine disaient ne pas être concernés. Ce que balaie Gaudens Sègbo pour qui il ne s’agit en aucun cas d’une défaillance du dispositif sécuritaire sur le tronçon, mais d’une légèreté de la part de l’institution. D’abord explique-t-il, l’institution n’était gardée ni par la police, ni par la gendarmerie, ni par des militaires, mais plutôt par des agents privés. En outre, explique Gaudens Sègbo, ces agents privés, s’ils avaient alerté de façon prompte les forces de sécurité, ces dernières auraient mis en déroute les bandits. Car explique-t-il, « Le grand problème, c’est le reflexe d’alerte qui manque au niveau de ces structures ». Le commissaire a tout de même rassuré sur la sécurisation déjà effective de certaines banques et appelé la population au calme. Aux dernières nouvelles, la victime du braquage a été hospitalisée et se porte bien. Bien qu’il ait épargné la vie de cette dame, ce crime opéré en pleine journée vient relancer, une fois encore, une fois de plus, l’éternel problème d’insécurité auquel sont confrontées les paisibles populations. Et le fait que le dernier en date ait été perpétré à quelques encablures du domicile du président de la république béninoise ne fait que renforcer l’inquiétude.
Flore S. NOBIME