Le président du Conseil national du patronat du Bénin a reçu en audience hier une délégation des Centrales syndicales. Après leurs échanges qui ont porté sur le relèvement du Smig, la question d’emploi et ses conditions précaires, Sébastien Ajavon s’est aussi prononcé sur la situation sociopolitique et économique du pays notamment la révision de la Constitution, la liste électorale permanente informatisée (Lépi), la morosité ambiante du pays.
Après la lettre de la Conférence épiscopale, le président du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin), Sébastien Ajavon, contre toute attente, est sorti de son mutisme pour apporter ses analyses à ces différents sujets qui défraient la chronique nationale. Pour Sébastien Ajavon, la révision de la Constitution est inopportune. « …….nous, les chefs d’entreprise, avons investi au Bénin, quant aux hommes politiques, c’est ailleurs qu’ils investissent.
Donc, les premières victimes, c’est encore nous…les sérieux problèmes, on laisse tout ça et on divertit le peuple à travers la révision de la Constitution. Mais, c’est le peuple qui va réagir. Et chacun sera responsable de ce qu’il aurait semé ». En s’exprimant en ces termes, le président du Conseil national du patronat du Bénin, Sébastien Ajavon pense que ces sujets ne font que divertir le peuple béninois. Il affirme par exemple que la révision de la Constitution ne saurait apporter les solutions aux problèmes économiques auxquels le Bénin se trouve confronté depuis quelques années. Elle ne permettra pas d’atteindre la croissance économique à deux chiffres comme le prônent si tant le Gouvernement et son Chef Boni Yayi, a-t-il renchéri. M Sébastien Ajavon soutient par ailleurs qu’il faille réclamer l’affichage de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi), car pour lui, ceci est un grand danger pour la République. Les antirévisionnistes viennent encore de recevoir un renfort suite aux allégations de Sébastien Ajavon.