Augustin Ahouanvoèbla, vice-président et porte parole du COS-LEPI, était en audience hier au cabinet du président Mathurin Coffi Nago de l’Assemblée nationale. Une rencontre élargie aux membres du bureau et qui a permis de faire le tour des questions relatives à la correction objective et réaliste de la liste électorale informatisée.
Il ressort de leur échange que la liste objet de correction sera disponible pour le début du mois de décembre 2013. Mais avant cette nouvelle, source d’espoir, le député vice président et porte parole a fait au président du Parlement et les membres de son bureau le point des difficultés et les approches de solutions pour une opération de correction bien réussie.
« Nous avons été reçus en audience par le Président et le Bureau de l’Assemblée Nationale. Au cours de cette rencontre, nous avons abordé un certain nombre de sujets. D’abord il s’est agi de faire le point et la synthèse de toutes les activités menées jusque là dans l’anonymat mais qui créent des inquiétudes au sein des populations qui n’en voient rien transparaître. Après cette présentation, ils ont marqué leur satisfaction et nous ont félicités, car beaucoup de choses
ont été déjà faites même si l’information a manqué..... »
« Le deuxième sujet abordé est relatif à la lenteur qui caractérise la phase opérationnelle de la correction, de l’apurement et de la mise à jour de la LEPI. En réalité, la démarche suivie nous contraint à faire une très bonne préparation avant d’aller sur le terrain. Et là, nous sommes enfin prêts malgré quelques problèmes de décalage dans le chronogramme fixé. Il faut être au COS-LEPI pour savoir le travail que nous abattons. Notre travail s’effectuera en dix (10) étapes. La première étape fondamentale qui n’est pas dans le chronogramme, c’est le travail de préparation et de conception, le travail intellectuel.
Quand tout est bien fait et décliné, il est plus facile d’évoluer.
Pour la première phase qui est celle de l’audit participatif et qui démarre le 09 septembre prochain au plus tard, je peux vous rassurer que quand nous serons sur le terrain, on se rendra compte du travail minutieux qui a été fait par le COS-LEPI et le CNT. Nous avons recruté plus de vingt mille (20 000) jeunes gens pour faire le travail pratique sur le terrain. Ce n’est là qu’une partie du personnel dont nous avons besoin…. »
« ... Les quelques difficultés qu’on pourrait avoir sont d’ordre légal
et financier. En ce qui concerne les problèmes d’ordre légal, nous avons besoin de l’implication aussi bien du législatif que de l’exécutif. C’est ce qui est entrain d’être fait. Nous remercions le Président et le Bureau de l’Assemblée Nationale pour leur adhésion à
ce que nous avons proposé. L’Exécutif en ce qui le concerne a un rôle
réglementaire à jouer en harmonie avec la législation. Honnêtement il
faut remercier le chef de l’Etat qui à maintes occasions, a promis de
nous accompagner pour la réussite de cette opération…. car aujourd’hui nous voulons disposer d’un fichier électoral national pour sept (07) ans au moins et l’actualiser chaque année……
Imaginez-vous aussi que depuis des décennies, des citoyens ont toujours voté, mais pour s’inscrire sur les listes électorales, c’est dur simple témoignage. S’ils n’étaient pas Béninois, on n’aurait pas accepté de leur délivrer les cartes d’électeur… Qu’est ce qui nous empêche donc aujourd’hui de permettre à ceux-là de disposer d’actes de naissance ? Cela nous amènera à régler une fois pour de bon, la question de délivrance d’actes de naissance à tous les Béninois et la question d’obtention de cartes d’électeur à valeur de carte nationale d’identité ou vis versa ; de sorte qu’on ait plus à dépenser 3 à 5 milliards à chaque élection pour l’impression de cartes d’électeurs, qu’on jette à la poubelle à la fin de l’élection en attendant qu’on reprenne la même opération 2 ou 3 ans après pour une nouvelle élection. Le Bénin est un pays sous développé qui ne peut plus se permettre cela ; les pays développés l’ont déjà réglé définitivement.... Et comme je l’indiquais tout a l’heure, le chef de l’Etat s’est impliqué personnellement pour nous aider à régler cette question.
Les préoccupations ont également tourné autour du financement de ces opérations. Là-dessus, le chef de l’Etat s’est montré ferme et a indiqué que quoiqu’il arrive, il nous accompagnera pour la réalisation effective du fichier électoral national et l’extraction de la liste électorale permanente informatisée (LEPI). Je voudrais rassurer les uns et les autres de ce que les choses vont se réaliser dans les règles de l’art et au bout du rouleau nous aurons une LEPI crédible acceptée de tout le monde…. »
« Je peux vous dire aussi que nous allons disposer de la LEPI avant le
10 décembre 2013. Pour l’organisation des élections proprement dites, Il y a des opérations qui concernent la CENA qui sera mise en place le moment venu. Une chose est évidente, le COS-LEPI et ses techniciens avec l’accompagnement du chef de l’Etat sont prêts à tout faire pour que début décembre nous ayons la LEPI. Cela ne veut pas dire que nous aurons déjà le fichier électoral national. Nous allons poursuivre avec d’autres activités….La LEPI n’est qu’un produit, le produit électif du fichier électoral national. Et ce sera prêt début décembre au plus tard, ce qui veut dire que nous pourrons aller aux élections. Il suffit que la CENA chargée de l’organisation et de la gestion des élections au Bénin soit installée et que le code électoral soit promulgué.
Un autre chantier fondamental dont nous avons débattu avec les membres du bureau, c’est qu’il faut que le Parlement nous aide à prendre langue avec la Cour Constitutionnelle pour que les quelques lois qui sont déjà disponibles et déposées au secrétariat général de la Haute Juridiction soit prise en compte rapidement pour que le chef de l’Etat puisse les promulguer. Il s’agit de la loi portant fixation des centres de vote, de la loi sur les unités administratives locales votées par le Parlement. Nous avons besoin de la conformité de ces lois avec la constitution….. »