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Sortie médiatique de Azannaï et ses pairs : un nouvel affrontement en perspective
Publié le vendredi 23 aout 2013   |  Le Confrère de la Matinée


Le
© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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La conférence de presse organisée hier jeudi 21 août 2013 par des leaders politiques critiques et opposés à la gouvernance du Président Boni Yayi, n’est qu’un signal fort et le début d’un affrontement entre deux camps qui posent déjà des jalons pour les prochaines élections. On ne devra pas être surpris de la riposte du pouvoir et d’autres actions du chef de l’Etat qui déclencheront d’autres réactions avec des réponses virulentes de la part de ses adversaires politiques.
Janvier Yahouédéou ex député (Forces cauris pour un Bénin émergent) Fcbe, Candide Azannaï député Fcbe, Sacca Fikara député (Union fait la Nation) Un et Ismaël Tidjani Serpos ancien ministre du Prd, viennent d’annoncer les couleurs à travers cette sortie médiatique au cours de laquelle ils ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme étant des abus, des excès et l’arbitraire du pouvoir en place. Pour ces leaders politiques, ces pressions et abus du pouvoir en place, empêchent les hommes d’affaires béninois d’investir dans le pays et de créer des emplois pouvant contribuer à réduire le chômage des jeunes et la pauvreté.
Ces dénonciations qui sont faites et d’autres griefs exprimés à l’endroit du pouvoir, sont un signal fort et un déclic dans la mesure où ils entraîneront une riposte de la part du Gouvernement et son chef. Et on ne doit pas également être surpris que ces politiciens farouchement opposés au chef de l’Etat et très critiques envers sa gouvernance, reviennent enfoncer le clou ou se préparent pour des contre-attaques à d’autres occasions.

On ne peut que croire que les hostilités ont commencé pour les prochaines élections entre deux camps déterminés à atteindre par tous les moyens, leurs objectifs politiques.
Cette situation rappelle la crise politique de 2010 et 2011, période d’instabilité et de tension au cours de laquelle les adversaires de Boni Yayi ont mis en œuvre en vain des stratégies pour empêcher son retour aux affaires. Cette fois-ci, la détermination est de tous les côtés. Les leaders politiques qui dénoncent le pouvoir et les pressions et répressions sur les hommes d’affaires, estiment que le seul moyen de sauvegarder les acquis de la démocratie béninoise, c’est d’empêcher la révision de la Constitution qu’ils qualifient d’opportuniste et de mettre des garde-fous pour éviter que le Président Yayi ne cherche à briguer un troisième mandat.
L’affrontement est donc inévitable et la sortie médiatique des quatre leaders est un signe précurseur de la grande bataille politique de 2016 entre deux fronts radicaux : un camp tient au retour de Boni Yayi aux affaires ou au positionnement de ses hommes de confiance pour préserver les intérêts et les acquis du pouvoir en place. Le second camp est celui de ceux qui se préparent pour leur barrer la route.
La lutte s’annonce rude, très serrée. Boni Yayi résiste. Fikara, Yahouédéou, Serpos Tidjani et Azannaï qui défendent les hommes d’affaires qui se disent abusés et lésés, ne cachent pas leur détermination à faire partir contre vents et marrées l’actuel locataire de la marina. L’essentiel est d’éviter tout dérapage et que le Bénin n’aille pas à la dérive. Quelles que soient les précautions prises, le Bénin aborde un autre tournant. Un tournant décisif avec de grandes surprises pour les prochaines élections et l’année 2016.

Euloge R. GANDAHO

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