Candide Azannaï, Ismaël Tidjani Serpos, Sacca Fikara et Janvier Yahouédéhou se sont préoccupés, hier jeudi 22 août à Cotonou, du sort des diplômés sans emploi et des artisans désœuvrés. Pour eux, la politique d’accompagnement du secteur privé devrait apporter une réponse adéquate à cette problématique.
Par Vadim QUIRIN (Stag)
« L’Etat ne peut pas faire face tout seul au défi du travail et de l’emploi ». C’est la trame de la conférence de presse donnée hier jeudi 22 août au Codiam par les députés Candide Azannaï et Sacca Fikara et les anciens Ismaël Tidjani Serpos et Janvier Yahouédéhou.
Pour Ismaël Tidjani Serpos, le conférencier principal, « la capacité directe de l’Etat à réduire lui-même de façon sensible le taux de chômage dans le pays est limitée ». Alors pour résoudre efficacement la question du chômage, argumente-t-il, « le gouvernement doit renforcer la notion de Partenariat public-privé en veillant au respect de la légalité ».
Mieux, renchérit-il, « il doit protéger le climat des affaires et proscrire les inquisitions fiscales fantaisistes à l’endroit des entreprises privées béninoises ». Car, poursuit le conférencier principal, « si le secteur privé est malmené, il n’y a aucune chance que son impact soit positif sur l’évolution du marché de l’emploi ».
L’Etat ne doit donc pas perdre de vue cette mission de pourvoyeur d’emploi que joue le secteur privé, conseille-t-il.
Il sera appuyé par Janvier Yahouédéhou, Sacca Fikara et Candide Azannaï. Ceux-ci font constater qu’il existe une forte pression étatique sur le secteur privé. Il faut plutôt, suggèrent-ils, en lieu et place de la liquidation, «y opérer des mutations qualitatives pour qu’il devienne générateur de façon durable d’emplois pour la jeunesse».
Les conférenciers ont saisi l’occasion pour demander aux opérateurs économiques de cultiver l’esprit de solidarité. Ils ont également interpellé les hommes politiques sur leur responsabilité dans la lutte contre le chômage.
Dans la perspective de jouer leur partition, ils ont décidé, en ce qui les concerne, de « mettre en place un numéro blanc à la disposition de tous les hommes d’affaires pour décourager toutes les dérives de nature à perturber leurs activités ».
Il faut noter que cette sortie médiatique de ce quatuor est motivée par le message de la Conférence épiscopale qui cite comme urgence de l’Etat, la réponse au chômage des jeunes....