Les réactions continuent de fuser contre la volonté de Boni Yayi de réviser la Loi fondamentale du Bénin. La sortie de la fondation Kérékou s’inscrit aussi dans cette dynamique. Au-delà d’un cinglant désaveu, elle apporte de sages conseils à Boni Yayi.
A l’opposé d’une classe religieuse qui s’insurge contre les écrits de la Conférence Episcopale, la Fondation Mathieu Kérékou avec l’onction de son président d’honneur, le général Mathieu Kérékou, a donné de la voix, invitant Boni Yayi à saisir la balle ainsi lancée en l’air par le Clergé Catholique« C’est la seule voie pour préserver la paix et l’unité de notre pays en vue de mobiliser tous les facteurs positifs nécessaires au redressement spirituel, moral, politique, économique et socioculturel de la Nation béninoise », a dit Ali Houdou. Au-delà de cette volonté soutenue, il poursuit au nom de cette structure que « la Fondation, sous l’éclairage de son président d’honneur, reste disponible pour contribuer à donner une réponse positive et rapide à l’appel du Clergé catholique pour le dialogue, le dialogue et encore le dialogue, en vue de la préservation de notre minerai inestimable qu’est la paix ». Voilà des appels et conseils en direction du chef de l’Etat qui doit se laisser convaincre pour que le Bénin en sorte grandi.
Le dialogue, la clé du mystère pour un climat apaisé
Qu’on le veuille ou non, le dialogue politique national est la clé du mystère qui ébranle la République. Il est nécessaire et utile que le chef de l’Etat préconise un dialogue inclusif comme le soutien le PRD de Me Adrien Houngbédji. Un vœu repris par la Conférence épiscopale dans sa lettre adressée à qui de droit. En effet, pour calmer la tension qui couve sous le feu de la cendre de l’élection présidentielle de 2011 qui a conduit au fameux KO présidentiel, le gouvernement et son chef devraient suivre la voie royalement tracée par toutes ces personnalités et structures. Cela participera à l’obtention d’un paysage politique détendu et un consensus national autour des questions de développement, gage d’une nation prospère. « …le dialogue, le dialogue et encore le dialogue en vue de la préservation de notre minerai inestimable qu’est la paix », propose la Fondation Kérékou.
Alors, pour les quelques mois qui restent à Boni Yayi, il serait utile qu’il rassemble en un, les filles et fils du Bénin pour parler le même langage, celui du développement.