La prochaine édition du Festival international de Théâtre du Bénin (Fitheb) pourrait ne pas se tenir à bonne date. De sources concordantes, le ministre en charge de la Culture Jean-Michel Abimbola a invalidé le processus d’élection qui a conduit à l’élection du nouveau directeur Eric-Hector Hounkpè. Il remet donc en cause tous les travaux ayant conduit au choix de ce dernier par ses pairs pour prendre les rênes du Festival.
En effet, l’élection du nouveau directeur a été faite 24 juillet 2013 par les membres du Conseil d’admistration (Ca) de ladite institution. Un mois après cette élection, le ministre a émis des doutes sur la crédibilité du processus en demandant aux membres du Ca, de le réexaminer. Une décision qui sans doute, affectera le bon déroulement de cette biennale des arts de la scène prévue pour mars 2014. Autant les défis pour repositionner le Festival en tant que la plus grande plate-forme théâtrale en Afrique sont nombreux. Le seul organe habileté selon les statuts du Fitheb à procéder à l’election du directeur du Fitheb reprendra t-il le processus comme l’a exigé le ministre ? La reprise d’un tel processus pourra t-elle permettre à la nouvelle équipe qui serait mise sur pied d’organiser le Festival à bonne date ? En tous cas, l’incertitude est grande et le ministre n’a pas interêt à créer une autre crise dans la maison Fitheb. L’autorité n’a pas d’arguments juridiques pour justifier sa décison. Les procédures et débats inutiles font perdre du temps et vont faire replonger le fesival dans un profond coma. Puisque selon l’article 36 du règlement intérieur du Fitheb, « les membres du comité d’organisation du Fitheb doivent être installés dans leurs fonctions au plus tard six (6) mois avant le début du festival ». Nous sommes donc à six mois du Fitheb 2014 et le nouveau directeur élu n’a pas encore officiellement ses attributions. Si on devrait reprendre tout, de quel temps disposerait la nouvelle équipe pour mener à bonne date le festival ? Comment pourra t-elle participer aux festivals internationaux pour répérer des spectacles ? Cette décision d’invalidation prise par le ministre pourrait conduire à une violation des textes qui régissent l’existence dudit festival. Et ce schéma ne peut conduire le Bénin que vers un Fitheb bâclé qui serait organisé précipitamment. Au-delà de tout, il urge de privilégier l ‘intêret national et de sauver le Fitheb.