Le Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques continue son périple dans le cadre de ses échanges avec les leaders politiques. Après avoir rencontré et échangé avec les présidents Abdoulaye Bio Tchané, Amoussou Bruno et Adrien Houngbédji, Robert Détchénou et les siens étaient au domicile du président Nicéphore Soglo vendredi 23 août 2013.
A la différence des autres leaders rencontrés, le Front citoyen voulait surtout faire part de ses préoccupations, non pas seulement à un leader de parti, mais à un ancien président de la République. Ces préoccupations portent sur, la mauvaise gouvernance, et les privations de libertés dont est coutumier le régime Yayi. A cela s’ajoute la question de la révision de la Constitution qui défraie la chronique, et l’état critique dans lequel se trouve la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Selon Robert Détchénou, le front se doutait bien des difficultés que l’exercice pourrait présenter pour le président Soglo. Le président étant parrain d’un parti politique, la Renaissance du Bénin, membre de la mouvance présidentielle. Donc, l’objectif du front, poursuit Robert Détchénou, c’est simplement de recueillir « une parole d’homme, une parole de vérité ». L’expérience d’homme d’Etat capitalisée par le président Soglo pouvant aider à mieux appréhender les enjeux des débats actuels. Surtout après la sortie du Clergé face au « malaise » actuel, et la réaction du gouvernement qui s’en est suivi. Après avoir donc fait état de leurs préoccupations, le Front citoyen a noté la « prudence » du président Soglo. « Il n’a pas voulu se prononcer », explique Robert Détchénou. Tout au plus, le président Soglo a-t-il promis de rencontrer le Chef de l’Etat et échanger avec lui dans les tout prochains jours.