Les directeurs de l’Esam et du GI-Mono, Messieurs Norbert Fanou-Ako et Romain Agbadja, ont donné, le vendredi 23 août 2013 au Chant d’oiseau, une conférence de presse. Cette rencontre visait à vulgariser les résultats des projets ‘’Pacte’’ et ‘’Pagpe’’ entrant dans le cadre de la lutte contre la traite des enfants ; projets qu’ils exécutent depuis 2 ans dans les 6 communes du Mono avec l’appui de la coopération belge au développement.
S’appuyer sur les professionnels des médias pour faire connaître, sur toute l’étendue du territoire national, les avancées notables réalisées par les acteurs de la protection des droits des enfants dans le département du mono, à travers le « Projet d’Appui aux Communes dans le cadre de la lutte contre la Traite des Enfants » (Pacte) et le « Projet d’Appui aux Groupements communautaires pour la Protection des Enfants »(Pagpe). C’est à cette fin que l’Ong Enfants Solidaires d’Afrique et du Monde (Esam) et le Groupement intercommunal du Mono (GI-Mono) ont organisé, le vendredi dernier, une séance d’information sur les impacts significatifs de ces deux projets démarrés en novembre 2011 grâce à l’appui technique de la coopération belge au développement. En effet, aux dires du directeur de l’Esam, Norbert Fanou-Ako, créée depuis 26 ans pour lutter contre la traite des enfants au Bénin, l’Ong Esam, vu la récurrence de ce phénomène dans le mono, a voulu renforcer dans la durabilité les capacités d’intervention du GI-Mono en matière de protection des droits des enfants et en particulier en ce qui concerne leur traite. Ainsi, créé au départ pour s’occuper de la gestion des déchets dans le mono, le Gi-Mono s’est finalement doté, grâce au « Pacte », d’un plan d’intervention dans le domaine de la protection des enfants. Selon les propos de son directeur exécutif, Romain Agbadja, cette structure regroupant les 6 communes du mono a aussi intégré ce volet dans les Plans annuels de développement (Pad) des communes du mono, et a installé en la matière un groupe de travail déjà fonctionnel. Il ajoute que le « Pacte » a aussi permis de doter d’actes de naissance 1406 élèves au Cm2 sur 25231 enfants scolarisés. Quant au Pagpe, il a permis de créer et dynamiser 298 Comités locaux de protection de l’enfant (Clpe) dans tous les villages du mono, et de sensibiliser la population qui dénonce de plus en plus les cas de violation des droits des enfants. Vu ces résultats positifs, Norbert Fanou-Ako espère que les expériences capitalisées au niveau du mono seront élargies aux autres départements du pays. Estimant donc que la protection des enfants est une responsabilité collective, il exhorte d’une part les ministères garants des droits des enfants et le Parlement à doter les communes des moyens nécessaires pour mener à bien cette lutte contre la traite des enfants qui, à ses dires, est un défi international ; d’autre part, il invite chaque citoyen à faire sien ce combat.