Le commissariat de Godomey vient réaliser un exploit. Il a mis la main sur un réseau d’étudiants fraudeurs de diplômes.
Un réseau de faussaires a été mis aux arrêts par les éléments du commissariat de Godomey. Appréhendés suite à plusieurs jours d’enquête, ils ont été présentés dans la soirée de ce lundi 26 août 2013 à la presse dans les locaux dudit commissariat. Ils sont au total 68 étudiants dont seulement les deux cerveaux, les intermédiaires, quelques complices et demandeurs de service de falsification ; ils séjournent actuellement au commissariat sous la haute surveillance du commissaire d’arrondissement, Léopold Amadjikpè. D’après les propos des deux cerveaux de la clique, Patrice Gayet et Côme Ganga, tous étudiants en fin de formation, leur mode opératoire consiste à prendre les relevés de notes des nouveaux étudiants n’ayant pas réuni la moyenne d’obtention de l’allocation de secours universitaire qu’ils vont scanner. Après cette étape, ils modifient la moyenne afin de permettre à l’individu de réunir la moyenne de 11/20 lui donnant droit à une allocation (le secours). Une fois le document scanné, ils posent là-dessus un cachet de notaire de Porto-Novo qu’ils ont confectionné pour se légaliser les documents. A cet effet, ils ont confié qu’ils reçoivent une somme de 25.000 francs sur chaque dossier pour sa finalisation. Pour expliquer la procédure de démantèlement du réseau, le commissaire de Godomey, Léopold Amadjikpè indique que c’est suite à des rumeurs dans le rang des étudiants qu’il a dépêché certains de ses éléments sur le dossier. Aujourd’hui, les enquêtes ont révélé que les faits sont avérés. A en croire le commissaire, c’est une situation qui fait perdre énormément à l’Etat. Car, pour ce seul réseau, les frais à payer relatifs aux dossiers saisis sont évalués à 9.018.600 fcfa pour les procès-verbaux (Pv) 13 et 14 qui sont déjà programmés pour être payés mais dont le payement tarde à cause de la lenteur administrative. Présent sur les lieux, le Commissaire central d’Abomey-Calavi Samuel Atchou, qui s’est fait accompagner du commissaire Séraphin Lossikindé, a appelé la communauté universitaire notamment les nouveaux étudiants à la vigilance afin d’éviter ces pièges de certains étudiants ; car ce ne sont que des pratiques contraire à l’éthique et la morale. Pour l’heure, la réaction des responsables de la Dbsu est vivement attendue. Car selon les informations données par le commissaire de Godomey, aucune présence des responsables n’est encore enregistrée au commissariat sur le dossier en dépit de l’information porté au directeur adjoint qui a confié que le directeur en personne était en réunion. Actuellement, le procureur est déjà saisi du dossier pour la suite à lui donner.