Malanville / Sécurité transfrontalière à Iloua et environs : Du matériel roulant pour assurer la quiétude des populations #aCotonou

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Malanville / Sécurité transfrontalière à Iloua et environs : Du matériel roulant pour assurer la quiétude des populations

Publié le mardi 27 aout 2013 | La Nation

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Sécurité transfrontalière à Iloua et environs : Du matériel roulant pour assurer la quiétude des populations

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Activités gouvernementales 2013

Moins d’une semaine après sa descente à Iloua après l’empoignade entre les Forces de défense et de sécurité de l’Etat nigérian de Kebbi et les populations d’Iloua dans la commune de Malanville, la délégation gouvernementale y est retournée dimanche 25 août dernier. C’est pour marquer davantage la présence de l’Etat béninois aux côtés des populations. Elle a procédé à la remise de matériels roulants aux unités de la gendarmerie et de la police de la localité, pour assurer la quiétude des citoyens de ce village convoité par le Nigeria voisin.
Deux véhicules pick-up griffés « Djakpata » du nom de la célèbre patrouille mixte de lutte contre l’insécurité, et six motos, plus une dotation en carburant d’un mois.

C’est le lot de matériels roulants mis à la disposition des unités de la gendarmerie et de la police de la zone frontalière dans la commune de Malanville. Cette remise de matériels vise le renforcement du dispositif sécuritaire et des capacités d’intervention des forces de défense nationale et de sécurité publique, en vue d’assurer la quiétude des populations béninoises situées dans cette zone, objet de conflit avec le Nigeria voisin, a indiqué le ministre de la Défense nationale, Denis Ali Yérima. Il sera appuyé par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, François Houessou qui espère qu’avec ce nouveau dispositif, les braquages et autres attaques à main armée, seront réduits sur les axes transfrontaliers en particulier et dans la commune de Malanville en général. Les hauts gradés de l’armée, de la gendarmerie et de la police étaient de la partie.
Au nom du Conseil communal, le maire Issaka Bako s’est réjoui de la prompte réaction des autorités gouvernementales qui étaient sur les lieux déjà lundi 19 août dernier, pour apaiser la tension qui a éclaté après une incursion des forces publiques de l’Etat de Kebbi, menaçant d’annexer le village béninois d’Iloua au territoire nigérian.
Ces dernières avaient également menacé de détruire les infrastructures de services sociaux : écoles, hôpital et autres édifices publics érigés le long de la frontière par la partie béninoise pour mieux sécuriser l’espace frontalier.
A ce propos, le ministre de l’Intérieur rassure les populations que l’Etat béninois sera avec elles. Il les a exhortées à la sérénité et surtout à la vigilance, tout en maintenant la fraternité qui caractérise leurs relations avec les populations sœurs de l’autre côté de la frontière.
Outre l’école primaire, la base d’appui à la douane et à la gendarmerie, le commissariat installés, les services de la douane, le Conseil national des chargeurs du Bénin (CNCB) seront bientôt installés dans la localité pour rassurer davantage les populations, a promis le ministre François Houessou.
Depuis 2009, rappelle le directeur général de l’Agence béninoise de gestion intégrée des espaces frontaliers, Marcel Ayité Baglo, des tensions répétées sont perceptibles entre les forces nigérianes et les populations béninoises qui s’opposent par exemple à l’érection d’une barrière dans une zone dite « neutre ».
Les travaux d’aménagement de la piste de contrebande Bodjécali-Madécali-Iloua-Frontière Nigeria sur environ 32 km, participe de la volonté de l’Etat béninois de mieux protéger l’espace, surtout que la partie nigériane ne cesse d’en rogner et a même déjà bitumé ladite piste sur environ 700 m en territoire béninois.
Des pourparlers sont en cours au niveau des autorités au plus haut niveau des deux pays, pour juguler définitivement la crise, a rassuré le ministre Denis Ali Yérima.

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