Nomination de Moukaram Badarou à la tête de la préfecture de l’Ouémé-Plateau: Vent de mécontentement au sein des yayistes de première heure août. 28 Société no comments
Publié le mercredi 28 aout 2013 | L`événement Précis
Depuis quelques jours, la préfecture des départements de l’Ouémé-Plateau a pour patron Moukaram Badarou. Cette nomination intervenue en conseil des ministres au cours de la semaine écoulée fait suite à la promotion du préfet sortant, François Houessou en qualité de ministre de l’intérieur au sein du gouvernement de la Refondation. Cependant, cette décision de Boni Yayi de promouvoir le président du parti Conscience citoyenne à ce haut poste de l’Etat n’est pas sans susciter des grincements de dents au sein de ses partisans. En effet, certains artisans de première heure du régime du Changement puis de la Refondation ne cachent pas leur désapprobation de cette nomination à ce poste, estiment-ils, logiquement réservé à un homme de confiance de la mouvance présidentielle. Pour ces partisans de première heure, ce sentiment de frustration née de cette nomination perçue par les analystes comme résultant du refus du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) de faire son entrée dans le gouvernement, est d’autant plus justifié que depuis des années, ils consentent de nombreux sacrifices et font preuve d’une loyauté sans faille envers le chef contre vents et marées. De même, confient-ils, de nombreux cadres compétents foisonnent dans la mouvance présidentielle pour faire prévaloir leur savoir-faire à la tête de ce poste stratégique. Aussi, en décidant d’ignorer cet état de fait pour confier à l’ancien secrétaire général du PRD les rennes de la préfecture de l’Ouémé-Plateau, Boni Yayi a méprisé, à leurs yeux, leurs efforts pour le succès de son régime. Aussi, s’ils disent partager l’objectif poursuivi par leur leader à travers cette nomination, se refusent-ils d’applaudir cette énième initiative qui les prive d’une occasion de mettre l’un des membres de la famille présidentielle au cœur de la gestion de l’Etat en guise de reconnaissance à son engagement aux côtés du leader de la majorité présidentielle.