Pour l’ancien président de la République, les populations béninoises ont élu Yayi pour qu’il développe le pays. Mais pour lui, tel n’est pas le cas. Soglo a notamment donné l’exemple de la route Akassato-Bohicon totalement impraticable depuis des années, une route pourtant importante pour l’économie béninoise. S’appuyant sur son exemple, le président-maire a souligné que lorsqu’il a pris en main le pays, il était parti d’un taux de croissance négatif pour réaliser ce que tout le monde sait aujourd’hui. Alors, il se demande : «Ils sont au pouvoir depuis sept ans. Quel est leur réel taux de croissance ? Au sujet du projet de révision de la Constitution, Nicéphore Dieudonné Soglo a donné les regrettables exemples du Nigéria avec Obasanjo, du Niger avec Tandja et du Sénégal avec Wade. Ce dernier cas qui a envoyé le fils de l’ancien président du Sénégal en prison.
«Chat échaudé, craint l’eau froide », a-t-il ajouté. Alors pour Soglo, il vaut mieux épargner ces éventuelles situations à son pays, le Bénin. Seulement, il pense que l’entourage du Chef de l’Etat ne lui dit pas la vérité. «Je voulais aller dire au président de la République qu’au lieu d’avoir des griots qui lui mentent, le jour où il descendra de l’arbre, il ne verra personne autour de lui». Pour Soglo, les arguments avancés pour justifier la révision de la Constitution ne sont pas fondés. Il regrette que les Béninois soient « pris en otage par Yayi…» et son acolyte.