Le débat sur la révision de la constitution continue de faire couler plus de salive et d’encre. Chacun y va selon sa position et sa compréhension. Seulement depuis quelques temps les religieux sont entrés dans la danse. C’est la conférence épiscopale qui a donné le top suivie de l’union islamique et certainement d’autres groupes les jours à venir. Dans ce méli melo, il faut remarquer qu’il y a trop de manœuvres pour diviser les religieux...
Qui veut diviser les religieux de notre pays ? Voilà une interrogation qui doit préoccuper aujourd’hui tous les acteurs de la classe politique où qu’ils se trouvent et quelque soit leur bord. Le débat sur la révision de la constitution semble donner la truie aux antirévisionnistes au point de les amener à s’adonner des pratiques peu orthodoxes dans le seul but de foutre du bordel dans le pays. La nouvelle trouvaille de ces incrédules semble consister à mélanger les religieux pour pouvoir parvenir à leur fin. Qu’il vous souvienne qu’après la réponse du président de la République au clergé où il affirmait : « … Cet état de malaise est réel mais il ne saurait être imputé à un régime ni encore moins à un individu fût-il le Président de la République…. Il s’agit d’une responsabilité collective dont les causes sont liées à l’absence de notre Foi en Dieu, à l’amour du prochain, aux pesanteurs de nos structures culturelles et mentales, aux contingences de l’évolution historique de notre société et aux facteurs exogènes ». Toujours dans sa réponse, le président Boni Yayi a déploré l’immixtion du clergé dans un dossier pendant devant la justice ; avant de l’inviter à éclairer sa lanterne sur ‘’les raisons qui ont présidé à de telles Déclarations dont la nature est de diviser plutôt que de rassembler et d’éloigner notre pays de sa crédibilité internationale puisque le Président de la République serait un « menteur » et un « geôlier ». Cette réponse qui devrait amener les uns et les autres à réfléchir autrement a plutôt céder place aux commentaires de toutes sortes. Une situation qui va amener l’Union islamique du Bénin (UIB) à s’inviter dans le débat en attirant l’attention de la conférence épiscopale du Bénin. Dans sa déclaration, l’UIB a refuté l’Appel de la Conférence épiscopale du Bénin. Elle a souligné que ‘’les différents points de vue abordés par l’Episcopat béninois rejoignent largement ceux de certains groupes politiques et certaines organisations sociales connus pour leur opposition farouche au gouvernement du Docteur Boni YAYI et à la Mouvance présidentielle.’’ L’UIB dénonce ‘’ une instrumentalisation de la religion pour des buts inavoués.’’ L’Union islamique a aussi déploré la position de l’Eglise catholique par rapport au dossier d’empoisonnement du chef de l’Etat, en soulignant ‘’Le risque ou la tentation de se substituer à la justice ou d’influencer l’instruction du dossier ou encore de semer le doute dans l’opinion nationale et internationale est incontournable avec une telle intervention de l’Episcopat béninois qui semble-t-il, outrepasse déjà la présomption recommandée pour les faits de justice non encore élucidés’’. Cette position de l’UIB qui devrait est perçue comme une contribution pour le dégel de la situation fait désormais objet de polémiques. Les commentaires vont bon train avec toutes sortes d’interprétations. Même des gens qui ne comprennent pas grand-chose dans le projet de révision de la Constitution déposé sur la table des députés alimentent la polémique. De sources dignes de foi, nous avons appris que des manouvres se poursuivent pour inviter d’autres confessions religieuses à faire des déclarations pour fustiger l’UIB. Déjà on apprend que’’ les musulman non corrompus et d’autres encore dénoncent fustigent la déclaration de l’UIB. Des actes pour mélanger et fragiliser les confessions religieuses de notre pays. Il urge donc que ces derniers fassent preuves de vigilance afin de ne pas tomber dans le piège de ses marchant d’illusions.