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Des prétextes pour justifier les actes de violence des Fcbe
Publié le lundi 6 juillet 2015  |  Le Grand Matin
Forces
© AFP par FIACRE VIDJINGNINOU
Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE)




Le vendredi 03 juillet dernier, l’honorable Nouréini Atchadé était sur les plateaux de la Radio Capp Fm. Il était venu donner sa part de vérité suite aux échauffourées qu’a enregistrées la ville de Manigri lors de la campagne comptant pour les communales, au cours de laquelle des militants de l’Alliance pour un Bénin Triomphant ont été molestés. Parce qu’ils faisaient campagne au moment où le’’ roi’’ Boni Yayi était sur les lieux. Ce passage du député qui a duré près de deux heures était une succession d’incohérences et de contre-vérités que relèvent les responsables de l’alliance Abt.

Quelle mouche a donc piqué les membres de l’alliance Fcbe pour qu’ils envoient l’honorable Nouréini Atchadé sur les plateaux de Capp Fm. Il était censé venir user de son droit de réponse après le passage de la porte-parole de l’alliance Abt, Sakinatou Bello, qui a entretenu les auditeurs de cette radio dans la matinée du vendredi sur la barbarie des caciques du pouvoir à Manigri. Mais voilà, le droit de réponse vivement réclamé s’est transformé en un calvaire pour l’élu de la 14ème circonscription qui balbutiait. Il n’était qu’un poids plume dans un débat politique et apparaissait beaucoup plus comme un avocat du diable. Dans la matinée du vendredi 03 juillet 2015, la porte-parole de l’alliance Abt, Sakinatou Bello, a expliqué au cours de l’émission ‘’ L’invité politique’’ la façon dont les responsables Fcbe de la Donga ont intimé l’ordre aux forces de l’ordre d’empêcher les militants Abt de battre campagne au moment où le Chef de l’Etat était dans la commune. Au cours de son exposé, elle a expliqué aux nombreux auditeurs comment la démocratie a une couleur sous la refondation.

Alors que le Chef de l’Etat qui nourrissait son populisme creux, était en campagne de dénigrement contre le député Abt natif de la localité, et invitait les populations à voter pour les candidats de son alliance, l’honorable Nouréini Atchadé –qui l’a d’ailleurs reconnu- a intimé l’ordre aux forces de l’ordre d’empêcher la caravane des militants Abt qui circulait sur la voie principale. Une campagne électorale nationale qui devait être sévèrement réprimée pour une formation politique sous prétexte que le Chef de l’Etat était présent dans la localité. Et c’est cet abus qu’est venu défendre le député, et ce, dans une incohérence totale, ignorant des textes de la République en la matière. Comment peut-on justifier une barbarie orchestrée de toutes pièces où des bras valides ont été charcutés, en période de campagne électorale ? Comment peut-on affirmer qu’en présence du Chef de l’Etat, aucune autre campagne ne peut se dérouler ?

Succession de contre-vérités et d’incohérences


Les nombreux auditeurs qui ont appelé au cours de l’émission ont tous déploré cette intervention de l’envoyé de Boni Yayi. Tellement, Il en a sûrement bavé et a peut-être déjà regretté son passage. Et pour cause, rien de concret n’est sorti de cet échange. En témoigne quelques séquences de ses propos : « j’avoue qu’il y a eu altercations entres des militants des deux camps… j’ai moi-même demandé aux forces de l’ordre d’empêcher quoi qu’il en soit la caravane des militants Abt en campagne, de prendre la route principale… la politique c’est le mensonge… le Chef de l’Etat était fâché… je ne peux tolérer que le premier magistrat soit mal à l’aise dans mon fief…. quand le tas d’ordures est fatigué, il prend feu ». Ce sont autant de propos incongrus tenus par l’invité qui aurait pu s’abstenir de venir souiller l’image du Chef de l’Etat.

A en croire les explications de la porte-parole de l’alliance Abt, les affidés du Chef de l’Etat ont besoin de lui montrer leur soutien, au mépris de la fraternité. La déception des législatives qui hante les esprits des « refondeurs » pousse certains à commettre la barbarie. Le retour à la paix entre les frères de la Donga est vivement souhaité.

Daniel HOUEGAN/Le Grand Matin
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