Le président de la Cena, Emmanuel Tiando et son équipe étaient face aux hommes des médias le samedi dernier au siège de l’institution à Cotonou, pour un bilan du déroulement des élections communales, municipales et locales du 28 juin 2015. Au cours de cette sortie médiatique, Emmanuel Tiando a laissé entendre que les Béninois seront fixés au bout de deux semaines sur l’issue du scrutin. Depuis le samedi, des heures se sont égrenées et il ne reste plus qu’une douzaine de jours. ‘’La Cena s’active à travers quatre équipes rotatives de dépouillement pour délivrer les résultats issues des urnes… Les résultats qui circulent sur les réseaux sociaux, ceux livrés dans des médias par certains dirigeants de partis politiques et activistes politiques, en violation du code électoral n’engagent que leurs auteurs’’, a déclaré le président de la Cena qui s’est aussi engagé à produire des résultats crédibles et conformes à la volonté exprimée par le peuple à travers les urnes. Cette conférence de presse a livré quelques certitudes. A suivre Emmanuel Tiando, les cantines contenant les procès verbaux des postes de vote et les compilations des résultats de ce double scrutin sont parvenues à la Cena dans les délais légaux et celles destinées à la Cour suprême ont été acheminées le mardi dernier vers cette institution en charge du contentieux électoral. Le dépouillement des plis a démarré le jeudi 2 juillet.
Reprise des élections locales
La question de la reprise des élections locales dans certains arrondissements n’a pas été occultée au cours de la sortie médiatique de la Céna. Pour Emmanuel Tiando et ses pairs, il n’y a pas encore péril en la demeure. A en croire les conférenciers, le problème ne se pose que dans une dizaine d’arrondissements sur les 546, soit 1,8% de l’ensemble des circonscriptions électorales. La Cena va donc examiner les cas avec la Cour suprême pour retenir une nouvelle date pour la reprise de ces élections dans les arrondissements concernés. Toutefois, Emmanuel Tiando a essayé de situer les responsabilités. Pour lui, la Cena n’est pas la seule responsable de cette situation de défaut de logos de certains partis ou alliances de partis politiques sur le bulletin de vote lors du scrutin du 28 juin 2015. ‘’Vous invitez les partis à examiner le spécimen et ils mettent rien à signaler (Ras), puis ils y reviennent pour des modifications. Nous avons fait preuve de souplesse. La prochaine fois, nous allons respecter la loi dans son esprit et dans sa lettre’’, a laissé entendre le président de la Cena.
Arnaud DOUMANHOUN