Économie
Une autre manœuvre pour masquer les crimes sous la Refondation
Publié le lundi 6 juillet 2015 | 24 heures au Bénin
© aCotonou.com par DR
Alidou Koussé, Directeur General de l’inspection général de l’Etat. |
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Alidou Koussé, Directeur General de l’inspection général de l’Etat. |
Le dernier conseil des ministres a vu naître le Bureau de l’auditeur général (Bag). C’est désormais cette structure qui aura pour charge la moralisation de la vie publique. Elle vient en remplacement de l’Inspection générale de l’Etat, dissoute quelques semaines plus tôt. Déjà, des voix s’élèvent pour dénoncer ce camouflage.
Comme promis, Boni Yayi a trouvé la structure qui fera plus, le travail que Alidou Koussé et ses pairs inspecteurs abattaient vainement. Il a créé le Bureau de l’auditeur général. Les nombreux résultats d’audits n’auront plus jamais de suite car emportés par l’Ige. La fin de la lutte contre la corruption n’est pas pour bientôt. On se souvient de la fameuse marche contre la corruption initiée en 2006, la loi contre la corruption votée à l’Assemblée Nationale, la Création de l’Ige etc. Tout ça n’a visiblement servi à rien. Les scandales et faits de corruption foisonnent toujours sous le régime de la refondation. Mais son chantre ne baisse pas pour autant les bras. Au lendemain de son dernier remaniement, il a dissout l’Ige dirigée par l’éminent et ‘’vertueux’’ inspecteur des finances Alidou Koussé. C’était à en croire le communiqué du conseil des ministres pour créer une structure qui sera chargée d’auditer les inspecteurs des finances des structures et offices d’Etat, eux-mêmes. Elle est née. La dernière formule de Boni Yayi a vu le jour et s’appelle Bureau de l’auditeur général.
Juste un jeu de mot
En remplacement de l’inspection général de l’Etat donc, le Chef de l’Etat crée le Bag. Si le fonctionnaire béninois, par nature a peur de l’expression ‘’inspection’’, le mot ‘’bureau’’ peut le consoler et même le rassurer davantage. Il peut se tourner sur son fauteuil de corrompu à la recherche d’un meilleur équilibre pour le vol. Même si dans le rang des commis de l’Etat, on compte encore des modèles. La dénomination Bureau de l’auditeur général, semble même être un démembrement de l’Ige. Le Bag n’oriente aucunement sur son caractère national. D’ailleurs, le député Eric Houndété réclame les résultats des nombreux audits commis sans résultats aux frais du contribuable.
De même, plusieurs citoyens trouvent en cette dissolution une manière pour faire disparaître les dossiers tapis dans les antres du pouvoir. En attendant la cérémonie d’installation de ce bureau, les nombreux dossiers d’audits seront cachés dans les tiroirs pour le bonheur des prédateurs de l’économie nationale. Espérons que le ‘’bag’’ ne soit comme en anglais un ‘’sac’’, vide. Wait and see !
Armel VIDEGNON/Le Grand Matin
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