Du 13 au 16 juillet prochain, se tiendra à Addis-Abeba en Ethiopie, la Conférence sur le FINANCEMENT du développement. En prélude à cette rencontre, le mouvement citoyen Action/2015 Bénin a organisé, vendredi 3 juillet dernier au CODIAM à Cotonou, une conférence de presse pour exposer ses attentes. C’est sous la présidence de Gustave Assah, président de la Coalition Action/2015 Bénin.
Le mouvement citoyen Action/2015 Bénin attend beaucoup de la Conférence internationale sur le FINANCEMENT du développement prévue du 13 au 16 juillet prochain à Addis-Abeba. C’est ce qu’on peut retenir de la conférence de presse qu’il a organisée vendredi dernier.
Dans son intervention, Gustave Assah, président de la Coalition Action/2015 Bénin, a fait savoir que «les fonds pour FINANCER l’avenir existent». Mais il a déploré que ces fonds soient «dissimulés dans des comptes offshores, accaparés par les échappatoires fiscales des grandes entreprises».
De même, a-t-il renchéri, ils sont enfouis dans des engagements d’assistance internationale impayés, gaspillés dans les intérêts de la dette et les subventions onéreuses accordées aux combustibles fossiles, polluants. La conséquence, c’est que la pauvreté sévit notamment en Afrique, l’environnement est détruit et la vie est menacée, le FINANCEMENT fait défaut pour investir dans les projets de développement. Pour faire changer les choses, le mouvement Action/2015 Bénin nourrit des attentes vis-à-vis des assises sur le financement du développement. Selon Gustave Assah, cette conférence d’Addis-Abeba offre, entre autres, l’opportunité de transformer les ambitieux objectifs de développement et les accords sur le climat en cours de négociation à l’ONU et d’obtenir des progrès plus rapides pour les 15 prochaines années. Pour cela, Action/2015 Bénin demande que lors de la conférence, les dirigeants prouvent leur engagement suivant trois axes. D’abord, ils doivent intensifier l’assistance internationale, leurs appuis aux droits de l’Homme et leurs engagements financiers en faveur des priorités de la santé, de l’éducation, etc. Ensuite, ils doivent «tacler l’injustice fiscale» en s’assurant que les plus riches entreprises, les multinationales paient leurs parts. A ce sujet, a souligné Gustave Assah, les gouvernements doivent mettre fin aux paradis fiscaux. Enfin, les assises doivent prendre des mesures pour un financement équitable. Car, pour Gustave Assah, les objectifs du développement et les actions nécessaires en faveur du climat ne seront réalisés que si les plus pauvres et les plus vulnérables parviennent à prendre en main leur propre développement.
Quant à Joël Hounguè, coordonnateur du mouvement Action/2015 Bénin, il a justifié la démarche du mouvement en indiquant qu’il se veut le porte-parole des sans voix et espère que les assises d’Addis-Abeba iront dans le sens des attentes exprimées. «Le message clé de notre campagne est de mettre un terme à la pauvreté, aux inégalités et au changement climatique», a-t-il insisté.
Alain ALLABI