Après l’épineuse affaire de trois milliards FCFA destinés pour financer la fourniture d’eau dans les villages, le ministère en charge de l’énergie est en passe de subir une cure de contrôle financier dans beaucoup de domaines, apprend-on de sources concordantes.
Un autre corps de contrôle est attendu dans les tout prochains jours dans ce ministère en charge de l’énergie, de l’eau, des mines et des énergies renouvelables. Outre l’audit commandité suite à la fameuse affaire de l’eau dont l’argent aurait disparu miraculeusement, une autre équipe d’experts est attendue ces jours pour évaluer la gestion des groupes électrogènes mis en concession.
La mission visera essentiellement les intrants utilisés jusqu’à nos jours pour alimenter ces groupes et pourrait déboucher sur d’autres dessous tout aussi nébuleux que scandaleux. L’étendue de cette mission risque de révéler assez de combines ou, dans le meilleurs des cas, contribuer à renforcer l’image de "clean hands" de certains cadres qui ont évolué dans le secteur.
A voir l’engagement subit des autorités béninoises à creuser davantage pour voir comment les différents secteurs sous tutelle ont été gérés sous quelqu’un, on croirait à un acharnement. Mais il fallait le faire un jour ou l’autre. Et c’est peut-être les trois milliards des Hollandais qui ont eu la magie de provoquer tout ceci.
On apprend même de sources proches des cadres dudit ministère, que cette affaire aurait eu beaucoup de conséquences même dans le traitement régulier des agents en fonction dans ce ministère.
Si la démarche est noble et est à saluer, il est cependant à déplorer que c’est tardivement que de telles révélations surgissent dans ce pays où tous les jours presque, il y a des actes déplorables de corruption qui sont savamment entretenus dans nos administrations publiques.
On dirait même que les cadres n’ont d’activité et d’yeux que pour « ces affaires » qui doivent produire des recettes sonnantes et trébuchantes. En tout cas, il n’y a point de service qui soit totalement et entièrement gratuit sous nos cieux. Si vous découvrez un cadre s’acharner sur un dossier, c’est certainement qu’il y a un intérêt financier certain ; sinon, il traine et fait perdurer inutilement la durée que doit prendre normalement un dossier.
Vivement que ce ministère ne soit pas le seul à susciter une telle attention et subir une telle cure de contrôle. Que la mesure soit étendue à d’autres départements dont les pratiques ne sont pas exemptes de tels comportements abjects et corruptibles.
F.M.