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Diplômés sans emploi béninois : Gabriel, un cas confié à Dieu
Publié le vendredi 30 aout 2013   |  L`événement Précis




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Mardi 27 août 2013. Il est environs 14h 20mn. Dans un coin, sur l’esplanade interne du Palais des sports de Kouhounou, un jeune homme, la trentaine environ, lit des documents. Assis sur deux briques qu’il a superposées, il n’accorde aucune attention aux passants gardant les yeux plongés dans un document de fiscalité posé sur son sac. « Je me prépare pour un entretien à ‘’ Vital finances ‘’, une institution financière de la place. Un des responsables m’a appelé pour un entretien qui aura lieu à 15h30. C’est ce qui explique ma présence ici avec mes cours », a-t-il confié.

Plus de 100 demandes d’emploi et de stages sans suite

Mais, bien avant cette journée au terme de laquelle il attend le miracle de Dieu, les moments sont restés de plus en plus désespérants pour Gabriel Ogouvi. Il indique que depuis la fin de sa formation, il n’a cessé de rédiger des demandes de stage et d’emploi, mais qui sont restées jusqu’à ce mois d’août, sans suite favorable. « Sans vous mentir, j’ai déjà déposé plus de 100 dossiers dans des institutions et structures de la place ». D’un air triste, il explique que partout, on exige un certain nombre d’années d’expérience professionnelle ». « Or, j’ai aussi cherché à faire du bénévolat et je ne trouve pas de structure pour m’accueillir. Là, aussi, on demande de l’expérience, notamment de 3 à 5 ans.

Et ce qui est déplorable est que je ne suis pas le seul dans le cas. Je constate, qu’aujourd’hui, il faut avoir quelqu’un dans un système avant de penser avoir le stage pour mettre tes compétences en jeu ». Perdant espoir de travailler dans son domaine de formation, Gabriel a également cherché à enseigner dans un collège afin de pouvoir joindre les deux bouts. Mais, c’est comme s’il avait étudié pour vivre dans l’oisiveté. Au niveau des collèges, les directeurs estiment, quant à eux, que sa formation n’est pas requise. « Certaines autorités ont exigé que je me reconvertisse dans d’autres domaines. Et là, je me demande comment me faire former pour une spécialité et venir travailler dans un autre domaine ».

Gabriel assiste maçons et jardiniers

La nécessité de satisfaire les besoins fondamentaux amène ce jeune homme titulaire d’une maitrise à s’adonner à d’autres métiers. En attendant la venue du messie pour le soulager par un emploi correspondant à sa formation, Gabriel avoue qu’il fait des jobs. « J’assiste les maçons du quartier, les jardiniers pour 1.000 fcfa voire 1.500 fcfa en fin de journée ». Et son choix est bien justifié. « J’ai honte de tendre la main aux parents. Sinon que, quand j’ai fini, ils n’ont pas cessé de penser à comment me trouver un emploi. Mais, n’ayant personne pour m’aider, j’ai décidé de prendre mon destin en main avec les jobs ». L’espoir de Gabriel repose désormais sur la providence.

Emmanuel GBETO

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