Le campus universitaire d'Abomey-Calavi a été secoué ces dernières semaines par des échauffourées et les conséquences de ces mouvements n'ont pas fini de livrer leurs conséquences. L'on apprend que des étudiants arrêtés durant ces manifestations ont été déférés à la prison civile d'Abomey-Calavi.
Suppression de la session de rattrapage
Les étudiants de l'université d'Abomey-Calavi ont manifesté contre la suppression de la session de rattrapage, une décision prise par le rectorat de l'université. Ils ont manifesté leur désaccord une fois, espérant que les autorités universités reviennent sur leur décision. Vain espoir, diraient certains. Au grand dam des étudiants, les responsables ont maintenu leur position et ne semblent pas offrir autres voies de recours aux apprenants, que les mouvements de protestations.
La semaine dernière, les étudiants ont une fois encore manifesté après la décision des autorités rectorales de maintenir la suppression de la session de rattrapage. Durant ces manifestations, des étudiants ont été interpelés. Ils sont au nombre de neuf.
Vaine intervention de l'ODHP
Après 48 heures de garde à vue, ces étudiants ont été présentés devant le procureur de la République avant d'être envoyés à la prison civile d'Abomey-Calavi, pour "trouble à l'ordre public".
L'Organisation pour la défense des droits de l'homme et des peuples, n'a ménagé aucun effort pour éviter que ces apprenants soient envoyés en prison. Mais ce sera sans compter sur la détermination des forces de l'ordre à accomplir la mission qui leur était assignée.
Tous unis contre une "injustice"
Pour le président de l'Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb-Uac), la décision d'envoyer ces jeunes en prison est un complot entre les forces de l'ordre et les autorités universitaires, contre le mouvement étudiant.
Pour sa part, la communauté estudiantine n'entend pas rester les bras croisés, devant ce qu'elle appelle une "injustice". Des avocats seraient déjà à pieds d’œuvres pour faire libérer les étudiants déférés dans les meilleurs délais, a confié Bill Souleymane Kingninouho de la Fédération nationale des étudiants du Bénin.