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Séminaire de réflexion sur l’accès à l’eau au Bénin: Les grandes recommandations des assises du CES à Kétou
Publié le vendredi 10 juillet 2015  |  La Nation




Les membres du Conseil économique et social ont clos hier mercredi 8 juillet à Kétou, les travaux de leur séminaire de réflexion sur la problématique de l’accès à l’eau et la politique de l’eau dans les communes du Bénin. Les trois jours d’assises se sont achevés sur des notes d’espoir ponctuées de plusieurs recommandations tant à l’endroit du gouvernement que de l’Assemblée nationale

Le Bénin est riche en potentialités hydriques. Les ressources hydrologiques sont évaluées par des experts à plus de 15 milliards de mètres cubes d’eau. Mais les populations n’arrivent pas à tirer meilleur profit de cette richesse à cause de la mauvaise gestion qui est faite de cette importante quantité d’eau. C’est ce qu’on peut retenir des trois jours de travaux du séminaire de réflexion organisé à Kétou par les membres du Conseil économique et social pour se pencher sur le thème : «La problématique de l’accès à l’eau et la politique de l’eau dans les communes du Bénin ». Les travaux de ce séminaire qui a pris fin hier, mercredi 8 juillet, ont été une occasion pour les hauts conseillers et les cadres de l’institution de toucher du doigt les difficultés que vivent au quotidien les populations en matière d’accès et d’approvisionnement en eau potable malgré la richesse du bassin hydrologique du pays.

Lesquelles difficultés ont été mises en exergue à travers les différentes communications présentées par des experts dans le domaine de l’eau au Bénin qui ont passé en revue le cadre juridique et institutionnel de la gestion des ressources en eau au Bénin, les problèmes et les approches de solutions en matière de la politique nationale de l’eau, sans oublier les difficultés liées à la maîtrise des ressources en eau par les pouvoirs publics. Les participants ont aussi passé au peigne fin les différents goulots d’étranglement qui empêchent les populations d’avoir l’accès facile à l’eau. Sensibles à ces difficultés, ils ont fait une quinzaine de recommandations aussi bien à l’endroit du gouvernement que de l’Assemblée nationale.

Des recommandations

Au nombre de ces recommandations retracées dans le rapport général qui a sanctionné les travaux et lu par le secrétaire général du CES, Samuel Ahokpa, il y a la relecture des textes légaux et réglementaires du secteur eau en tenant compte largement des réalités locales. Viennent ensuite la mise en application effective des textes existants par la prise des décrets d’application en mettant un accent particulier sur les mesures coercitives et la nécessité d’un plaidoyer au niveau des structures publiques aussi bien l’Etat central que celles décentralisées afin qu’elles jouent leur partition en matière de maîtrise, de distribution et de renforcement de la qualité des ressources en eau. A ces recommandations, les participants ajoutent la mise en place d’un mécanisme efficace de gestion des eaux usées avec l’implication des acteurs à la base, la mobilisation des ressources pour le financement des projets et programmes dans le secteur eau, tout en comptant d’abord sur les ressources intérieures et le respect des textes sur la décentralisation en transférant effectivement les compétences et les ressources aux communes pour la promotion de la politique d’adduction d’eau villageoise. Aussi, les assises ont-elles préconisé la nécessité d’un lobbying auprès de la SONEB afin de l’amener à respecter les clauses du contrat qui la lie à l’Etat béninois notamment en ce qui concerne l’indice de potabilité et l’extension du réseau pour une couverture intégrale des milieux urbains et périurbains et la dynamisation du Conseil national de l’Eau et des associations de consommateurs afin qu’ils s’acquittent respectivement et efficacement de leur mission pour permettre à la population de disposer de l’eau de qualité et à moindre coût.
Au regard de ces recommandations, le président du CES, Augustin Tabé Gbian, dans son mot de clôture, a souligné que les objectifs de ce séminaire ont été largement atteints. Il a remercié ses collègues pour leur soutien et leur contribution à la réussite des travaux. Il souhaite que les différentes recommandations et suggestions du séminaire de Kétou soient prises en compte et concrétisées pour le bien-être des populations par les autorités au plus haut niveau du Bénin, le gouvernement et l’Assemblée nationale.
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