Y a-t-il ou non malversations sur les droits des artistes sociétaires du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (BUBEDRA) ? Visiblement oui ! Et la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (CBAAC), devenue depuis décembre le premier creuset porteur de la voix des artistes en est convaincu, mais invite les artistes au calme, le temps que la lumière soit faite.
On aurait pu prendre avec des pincettes, et même se méfier et s’écarter des « révélations faisant état de malversations sur les droits des artistes sociétaires » du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (BUBEDRA) si entre temps, l’information n’avait pas été confirmée par la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (CBAAC), qui n’est rien d’autre que la faîtière des fédérations d’acteurs de la culture et des arts au Bénin.
A travers un communiqué en date du 26 juin dernier et signé de son président Victorien Philippe Abayi, ladite confédération soutient qu’elle a « initié et tenu séparément » , eu égard aux « dénonciations d’une extrême gravité faite dans les médias par le précédent président du Conseil d’administration du BUBEDRA relativement à des droits qui seraient indûment payés à de faux sociétaires », des séances d’échanges avec les organes et structures concernés par ce dossier à savoir l’actuel président du Conseil d’administration, puis le directeur général du BUBEDRA. Cette démarche de clarification, précise le même communiqué, a permis de se rendre à l’évidence qu' « il existe des documents susceptibles de prouver la véracité des faits dénoncés » et qu’à l’interne,
« la direction générale du BUBEDRA a entrepris des vérifications internes pour la manifestation de la vérité… ». De même, l’autorité de tutelle, en l’espèce, le ministre en charge de la Culture aurait elle aussi
« commis l’Inspection générale du ministère aux fins d’investigation ».
Il n’en fallait pas plus pour ameuter les acteurs culturels qui y ont vu une manière d’accroître leur misère déjà trop ambiante. D’où l’appel au calme des responsables de la CBAAC qui ont exhorté au calme leurs membres, le temps que la lumière y soit faite. En tout cas, précise le communiqué, ladite confédération, assez préoccupée par le mieux-être des acteurs culturels, « n’acceptera d’aucune façon que des malversations restent impunies ».