Une affaire d’achat d’armes en Côte d’Ivoire circule sur internet depuis quelques jours. Il s’agit d’une acquisition extrabudgétaire d’armes de guerre et de matériels militaires pour une valeur d’environ 60 milliards de francs CFA en faveur de la Côte d’Ivoire. Une affaire dans laquelle les noms des présidents Ivoiriens Alassane Ouattara et béninois Boni Yayi sont cités avec des accusations. Un trafic d’armes qui serait couvert par l’Etat du Benin. (Lire ci-dessous quelques passages du supposé rapport qui circule sur le internet)
Cotonou le, 22 mars 2015
FICHE DE LIAISON
EXPEDITEUR : Antenne de Cotonou (Bénin)
DESTINATAIRE : DR/SRGCE
A L’attention de : Vincent NIBOUREL
OBJET : Acquisition extrabudgétaire d’armes de guerre et de matériels militaires pour une valeur de 120.000.000 $ avec la Côte d’Ivoire pour « final end user » (certificat d’utilisateur final)
STRUCTURE CONCERNEE : Ministère de la Défense Nationale du Benin
PROCEDURE : Violation de l’embargo sur les armes frappant la RCI
Résolution CS N°2153 du 29 avril 2014
N° D.G.S.E/AC/0002417/AB
SERVICE : Direction du Matériel
QUALIFICATION : Menaces réelles sur la Paix et la Sécurité dans la sous-région
DATE ET LIEU DES FAITS : Cotonou, juin 2014 à janvier 2015
Pièce (s) Jointe(s) : Note blanche (courriel) du Gal-Hc RG
NOTE DE RENSEGNEMENT
n°000742/D.G.S.e./DR/SRGCe/AB-2015
Le président Ouattara, qui éprouvait un besoin réel d’équiper son armée, face à une double menace intérieure et extérieure s’est ouvert début janvier 2015 à son homologue béninois pour obtenir de lui un soutien rémunéré en vue d’une acquisition extrabudgétaire d’équipements militaires (armes de guerre et matériels militaires soumis à embargo onusien). Les résultats des investigations menées, font état de ce que le président Ouattara redouterait depuis plusieurs mois l’existence d’une menace directe pour son régime et sa réélection constituée de 18000 ex-combattants portés disparus sur un total de 74000 recensés par l’Autorité de Démobilisation Désarmement et Réinsertion (ADDR) de Côte d’Ivoire. Cette menace serait à l’origine de cette volonté de renforcement de son arsenal militaire inadapté.
Ces derniers toujours lourdement armés n’ont toujours pas été localisés par les services ivoiriens de sécurité et demeurent à présent une réelle menace potentielle pour le processus de normalisation en cours dans ce pays. A celle-ci, pourrait s’ajouter cette autre menace extérieure constituée par la secte Bôkô harâm qui continue de mobiliser plusieurs états africains et la communauté internationale.
S’agissant de ce projet d‘achat d‘armes sous couverture béninoise, alors que son pays reste toujours sous embargo onusien pour une catégorie d‘armes et de matériels militaires, objet de la présente note, il a connu, un début d’exécution à l’occasion d’une première rencontre qui s’est tenue le 13 avril 2014 à Abidjan et a enregistré un pré- accord secret scellé entre le Ministre de la Défense Nationale du Bénin Théophile Yarou et son homologue ivoirien Paul Koffi Koffi pour l’acquisition extrabudgétaire d’armes de guerre et de matériels militaires personnellement couverte par le Président Yayi Boni pour un montant total de 120.000.000 $ au profit des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) et cela, en violation totale de la résolution 2153 du Conseil de sécurité de l’Onu du 29 avril 2014 reconduisant l’embargo sur les livraisons d’armes et de matériels militaires à destination de la Côte d’Ivoire.
Cet accord secret à été rendu définitif fin janvier 2015 à Cotonou par le général de brigade Diomandé Vagondo, chef d’état-major particulier du Président Ouattara et le colonel Coucouvi Amoussou, Directeur du cabinet militaire du Président Yayi et a permis cette acquisition extrabudgétaire menée par la société Agro-West Industries appartenant à Phillip Nakad un citoyen franco-turc mandaté à un niveau restreint selon les renseignements obtenus de sources humaines concordante par le cabinet présidentiel ivoirien.
Il ressort en outre, des renseignements fournis par l’honorable correspondant le Gal-intendant RG, très au fait des activités liées aux commandes d’équipements militaires passées ces dernières années par la Direction des matériels du ministère de la défense nationale du Bénin qu’un intermédiaire agissant pour le compte de A.W.I du nom de Frédéric Laurent Bouquet de nationalité française , trafiquant notoire d’armes et de stupéfiants ayant fait l’objet d’incarcérations multiples, courant 2011 au Venezuela notamment, aurait joué un rôle central dans cette acquisition illégale.
Se heurtant à la diplomatie française très active pour le maintien de l’embargo sur la livraison de certaines catégories d’armes à la Côte d’Ivoire, dont le régime est soupçonné à raison par nos services de se procurer clandestinement pour renforcer son arsenal militaire par l’acquisition de certaines catégories d’armes et équipements militaires qui lui sont interdits par le CS/ONU , les conseillers en charge des questions de défense et de sécurité intérieure du premier cercle du Président Ouattara, notamment son jeune frère qui coordonne le conseil national de sécurité ont mis sur pied un stratagème pour contourner l’embargo onusien qui interdit toute livraison d’armes et de matériels militaires à cet état.
Un circuit parallèle s’est progressivement mis en place à partir de juin 2014 avec à sa tête Birahima Téné Ouattara , frère cadet et ministre des affaires présidentielle du Président Ouattara inspirateur zélé d’un système de financement dont la légalité n’est pas certaine pour diverses acquisitions toutes autant illégales d’armement opérées de juin 2014 à janvier 2015 selon le certificat of end user grâce à la complicité active du Président Yayi Boni en personne et son ministre de la défense qui sont tous les deux décrits comme des personnalités cupides et mercantiles. Pour financer cette activité, la présidence ivoirienne a procédé à 4 ordres de virements bancaires au profit de deux (2) sociétés écrans de droit chypriote appartenant à Marcel de Souza et Chabi Yayi respectivement beau-frère et fils de Yayi Boni.
La méthode choisit par la présidence ivoirienne pour financer ces acquisitions a essentiellement consisté à mettre la filière café-cacao à contribution à travers un système illégal de préventes aux majors de la filière, piloté le Conseil du Café-Cacao, structure étatique chargée en Côte d’Ivoire de la Gestion de cette filière. Des acteurs locaux de la filière café-cacao proches du pouvoir ont été fortement impliqués dans le schéma de ces achats illégaux grâce à des entreprises créées et financées à partir du fonds spécial de souveraineté de la présidence ivoirienne pour réceptionner d’importants tonnages de produits bruts initialement acquis par ces majors lors de la campagne agricole 2014-2015.
Il s’agit des sociétés :
*SONEMAT de M. Malick Tohé (proche de Soro K. Guillaume) Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire) .
*AFRICA SOURCING de M. Loïc Folloroux fils de Dominique Ouattara (première dame de Côte d’Ivoire) .
*AGRICUTURAL COMMODITIES de M. Ezzédine Yasser, hommes d’affaires ivoiro-libanais (proche de M Bédié) allié politique du Président Ouattara avec lequel il est dans une gestion collégiale de fait du pays.
*AGRO WEST AFRICA de M. Zoumana Bakayoko (député ivoirien et frère de Hamed Bakayoko) Ministre d’Etat, en charge de l’intérieur et de la sécurité, très proche conseiller du chef d’état ivoirien.
Ces structures ont servi d’écran au cabinet présidentiel ivoirien par le biais d’un système de stabilisation de la filière café-cacao pensé par le président Ouattara lui-même, son beau fils Loïc Folloroux et Touré Liste Massandjé Dg du Conseil du Café-Cacao ivoirien pour la mobilisation de plusieurs milliers de tonnes de produits bruts auprès des majors américains du cacao (ADM, CARGILL, OUTSPAN…. Nécessaire au montage financier qui a permis de février à mars 2015 des virements bancaires de 120.000.000 $ Us au profit du président Yayi Boni et trois (3) de ses proches.
Pour donner un contenu légal à cette opération, le capitaine de vaisseau Randolphe Houenou, Responsable de la Direction du matériel au ministère de la défense nationale du Bénin fut instruit par sa hiérarchie pour le blanchiment de la commande verbale adressée par la présidence ivoirienne en l‘incorporant à la dotation des Forces Armées du Bénin (FAB).
Le déroulement de cette acquisition met en lumière l’implication de plusieurs intermédiaires. Monsieur Kanté Koly, conseiller spécial à la présidence ivoirienne a mis en relation le président ivoirien et l’homme d’affaires roumain Franck Timis, proche de Zoumana Bakayoko et Hamed Bakayoko.
Début de l’été 2014 : Zoumana Bakayoko a pu à nouveau mettre à contribution le même Franck Timis, homme d’affaires roumain avec lequel il fut associé dans une précédente affaire aux contours tout aussi illégaux, pour le compte de sociétés écrans telles que la Pan African Minerals et African Petrolium dans cette nouvelle transaction d’achat d’équipements militaires de précision et de pierres précieuses (interdites par le processus de Kimberley) entre la Roumanie et la Côte d‘Ivoire. Des munitions, des armes légères, des hélicoptères de combat (livrés en pièces détachées), des missiles, des mines antipersonnelles sont ainsi livrés au Bénin avec la Côte d‘Ivoire comme partie prenante non déclarée. Des centaines de milliers de dollars du fonds spécial de souveraineté de la présidence ivoirienne transitent alors par des comptes domiciliés en Suisse, au Luxembourg et au Portugal appartenant à des proches du Président Yayi Boni.
11 juin 2014 : la cellule économique et financière de l’antenne d’Abidjan se saisit d’une affaire de blanchiment d’argent entre la Côte d‘ivoire et le Benin. Les agents de liaison de cette cellule à Cotonou, interrogent discrètement des officiers de la direction du matériel du MDN du bénin avec lesquels le CA de Cotonou collabore régulièrement sur des sujets d‘intérêts communs.
5 juillet 2014 : le commandant GH de la Direction du matériel du ministère de la défense nationale du Bénin fait état de ses préoccupations quant à la destination réelle d‘une catégorie d‘équipements militaires supposés destinés au FAB et note une compromission avérée de sa hiérarchie dans une opération d‘acquisition en réalité destinée à une force armée d‘un pays ami sous embargo onusien.
Lors d’une vérification de routine courant juillet 2014, le cdt GH, a pu obtenir la preuve formelle que ses doutes étaient fondés. Et va s’ouvrir discrètement au Gal-intendant RG, notre honorable correspondant qui à son tour alertera l’antenne dans une note blanche datée du 2 septembre 2014. Les agents enquêteurs réussissent à se procurer le dossier d’une acquisition secrète d’armes de guerre et de matériels militaires commandés par le MDN du Bénin suite à des instructions données par le ministre Théophile Yarou, lui-même oralement instruit par le président Yayi Boni qui intéresse le Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui a souhaité le concours des services français. Les antennes d’Abidjan et de Cotonou qui ont étroitement collaboré dans le cadre de cette enquête ont pu remonter également jusqu’à une société de vente d’armes, Brenco International, dirigée par l’homme d’affaires franco turc Franck Timis, dont Kanté Koly est aussi le conseiller dans ses opérations en Afrique de l‘Ouest.
17 Septembre 2014 : Une alerte de niveau 4 transmise par le dispositif de veille installé au sein de la Direction du matériel et de la Présidence du Bénin dans le cadre de cette acquisition, a permise aux enquêteurs de se procurer des éléments technologiques comportant une liste de personnes et de sociétés rémunérées par Birahima Téné Ouattara, l’entreprise en marge de contrats d’armement. Apparaissent notamment les noms de proches de Ouattara et de Yayi.
29 novembre 2014 : perquisitions au domicile parisien de Frédéric Laurent Bouquet, ainsi qu’au siège de sa société MPS Technologies à Neuilly ont également permis de renforcer l‘implication dans cette affaire de Marcel de Souza beau-frère du président Yayi Boni également soupçonné par les agents enquêteurs d’avoir principalement bénéficié d’une grande partie de l’argent provenant de ces acquisitions illégales d’armes qu’il a ordonnées au bénéfice de son homologue et ami Alassane Ouattara, dont le volet « matériels » a été négocié par la MPS.
30 novembre 2014 : Mademoiselle, Isabelle Delubac, Directrice commerciale de la MPS est mise à contributionau cours d’une audition libre à Cotonou comme témoin et confirmera le rôle joué par MPS dans cette opération initiée par la présidence ivoirienne.
1er décembre 2014 : Le Col MD des FAB, également conseiller au MDN béninoise interrogé dans les cadres de la collecte des données, confirme ces achats d’armes illicites, auxquels il ajoute des faits caractérisés de fraude fiscale, abus de biens sociaux et trafic d’influence. La présidence Béninoise aurait commandée selon cet officier encore en service, en 2013 et 2014, pour 500 millions de dollars de matériels militaires illégaux pour la Côte d’Ivoire. Des recherches au sein du Ministère de la Défense Nationale du Bénin et de certaines sociétés appartenant aux proches de Yayi Boni, soupçonnés d’avoir effectué des missions suspectes en Côte d‘Ivoire, via la société de Zoumana Bakayoko ex associé de Patrice Talon homme d’affaires franco-béninois en rupture avec Yayi Boni donnent à penser de croire à l’existence d’intérêts croisés…
6 décembre 2014 : une surveillance accrue autour du Capitaine de vaisseau Randolphe Houenou, Responsable de la Direction du matériel au Ministère de la Défense Nationale du Bénin a également permis de renforcer les soupçons et d‘étayer les informations obtenues grâce au dispositif de veille stratégique.
14 décembre 2014 : le Directeur du cabinet militaire du président Yayi Boni, est mis sous écoute grâce au programme Open Source susceptible de snifer le réseau Gsm béninois. Il ressort de ces écoutes que le colonel Cocouvi Amoussou a également joué un rôle prépondérant dans ce dossier d’abus de biens sociaux, recel d’abus de confiance et trafic d’influence et de violation de l‘embargo sur les armes et matériels de guerre à destination de la Côte d‘Ivoire. Tout porte à croire qu’il aurait reçu de l’un des protagonistes de ce dossier la somme de 1 million $ Us en liquide à la demande du président Yayi Boni
21 décembre 2014 : le Galintendant RG qui a entièrement collaboré à cette enquête, est à nouveau sollicité pour permettre aux agents enquêteurs de l‘antenne de Cotonou d‘auditionner deux officiers des douanes béninoises qui ont suivi l‘arrivée de la cargaison estampillée PR-Bénin. Soupçonnés d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent pour faciliter une première fois l’acquisition d’armes en 2013 et 2014 au profit du gouvernement ivoirien, ils reconnaissent avoir perçu une « rémunération » de 500.000 $ en liquide via l’intermédiaire MPS pour faciliter l‘acheminement de la cargaison , mais nient en revanche toute participation active à ce qui pourrait apparaître comme un trafic. Compte tenu de son caractère répétitif.
22 décembre 2014 : Isabelle Delubac met à la disposition des agents enquêteurs une documentation complète surle rôle joué par MPS dans ce dossier.
2 janvier 2015 : le Ministre des affaires présidentielles de Côte d’Ivoire, Birahima Téné Ouattara ordonne le versement d’une somme de 115 millions $ sur un compte numéroté à Hsbc Private BankGenève en suisse appartenant en réalité à Yayi Boni.
3 janvier 2015 : Les éléments collectés permettent d’affirmer que la nébuleuse MPS agissait effectivement depuis le début de cette opération pour le compte de la présidence ivoirienne et aurait favorisé ces exportations d’armes vers le Bénin avec la Côte d’Ivoire comme utilisateur final en dépit des interdictions du Conseil de Sécurité de l‘ONU…
4 janvier 2015 : 71 comptes bancaires ont été identifiés grâce à une précieuse collaboration de notre réseau béninois et ivoirien comme ayant enregistré des versements de commissions et retro commissions dans le cadre de ce dossier au profit des commanditaires ivoiriens et exécutants béninois et leurs implications européennes.
9 janvier 2015 : découverte de diverses correspondances confidentielles de la MPS adressées à des fournisseurs d‘armes et de matériels militaires en Europe de l‘est pour le compte du Ministère de la Défense Nationale Béninois renforce les soupçons de violation de l’embargo sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire.
11 janvier 2015 : L‘intermédiaire MPS, confirme le départ du stock d‘armes de guerre et matériels militaires commandé par le Ministère de la Défense Nationale du Bénin après que la Brenco international Ltd le fournisseur désigné ait confirmé le virement de 120.000.000 $ Us provenant de différents comptes bancaires domiciliés au Bénin appartenant à des sociétés écrans créés pour la circonstance par de pasteurs évangélistes et amis proches du président Yayi Boni.
* CBJ & Challenge Bénin du pasteur Sossa
*PHYT’Oil Bénin du pasteur Florent Gnacadja
*AFRICA Pretrolium Services de Salif Ouédraogo, citoyen Burkinabè et ami personnel de Yayi Boni
*WABCO de Charles Carrière, citoyen français ayant parie liée avec la famille Yayi
11 janvier 2015 : une alerte de niveau 4, renseigne l’antenne de Cotonou de la présence d’une cargaisond’équipements militaires présents dans une dizaine de conteneurs dans le port de Cotonou particulièrement surveillés par deux officiers des douanes appuyés des éléments de la sécurité présidentielle discrètement dépêchés au port de Cotonou par le cabinet militaire du Président Yayi Boni.
14 janvier 2015 : Le colonel Diomandé Vagondo, chef d’état major du président Ouattara s’est rendu à Cotonou pour prendre possession des conteneurs qu’il a personnellement convoyés avec une petite équipe d’éléments du Groupement de sécurité présidentielle ivoirienne à Abidjan, où ils ont été stockés pendant quelques temps à la présidence pour ensuite être transférés sur un site hautement sécurisé localisé dans le hameau de Gamina au nord de la Côte d‘Ivoire. Selon Raymond Debelle, coordinateur du groupe d’experts mandatés par le CS/ONU dans un autre dossier, ce hameau est une zone d’exploitation illégale de diamants contrôlée par des chefs rebelles proches de Soro K Guillaume et sert également de base militaire qui échappe au contrôle de l’état-major des FRCI.
Elle est constituée d’une force parallèle au sein des FRCI, avec une dotation de 500 éléments supplétifs centrafricains de l’ex séléka recrutés par les soins de la présidence ivoirienne à quelques mois des élections générales en Côte d’Ivoire et dispose d’une puissance de feu dont Ouattara qui développe de plus en plus une espèce de complotite, pourrait se servir.
A ce stade des recherches, nous notons, que les efforts pour retracer les armes en circulation dans ce pays qui sort d’une crise sans précédent, sont régulièrement contrecarrés par les autorités ivoiriennes.
A telle enseigne que la lente détérioration du climat sécuritaire qu’on observe en ce moment pourrait indubitablement s’accélérer à travers tout le pays dans les semaines à venir. Les renseignements disponibles, permettent de confirmer l’existence d’une réelle implosion, notamment, à cause des arrestations multiples d’opposants jugées arbitraires et dela mise à mal de la cohésion sociale que le président Ouattara semble incapable de restaurer depuis sa prise du pouvoir suite à la crise postélectorale de 2010.
Aussi, serait-il indiqué de recommander ce qui suit :
* Pour le Bénin, renforcer le dispositif de veille stratégique de ses importations d’achats d’armes et de matériels militaires.
*Pour la Côte d’Ivoire, encourager la montée en puissance des Forces françaises en Côte d’Ivoire pour neutraliser la milice parallèle au service exclusif du clan Ouattara au sein des FRCI.
*Travailler à l’identification des supplétifs centrafricains et la saisine du bureau du procureur de la CPI, pour une enquête officielle sur leurs activités en Côte d’Ivoire.
* Exercer une pression réelle sur le président Ouattara pour une libération immédiate et sans contre partie des principaux opposants à son régime incarcérés pour des raisons politiques.
*L’accompagnement discret de la société civile ivoirienne dans ses efforts d’élaboration d’une alternative démocratique.
*Une analyse exhaustive de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, afin d’évaluer les risques encourus par les populations civiles faces aux diverses menaces auxquelles, elles pourraient être confrontées avec la tenue des élections générales dans le climat conflictuel qui prévaut en ce moment dans ce pays.
* Le maintien et le renforcement de l’embargo sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire.