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Entretien avec Jean-Baptiste Assah au sujet de son inéligibilité : « Je plains le cas de ceux qui véhiculent cette information sans preuve »
Publié le mardi 14 juillet 2015  |  La Presse du Jour




Depuis des semaines, des informations agités ci et là font état de ce que la Cour Suprême a invalidé la candidature de Jean-Baptiste Théophile Léonard Assah, candidat en tête de liste de l’union fait la Nation dans l’arrondissement d’Agoué, commune de Grand-Popo. Dans cet entretien, l’homme balaie de revers de main toutes rumeurs véhiculées depuis sur sa personne. A l’entendre cette inéligibilité ne lui a jamais été notifiée.
Il y a une information qui circule faisant état de ce que vous êtes en situation d’inéligibilité, qu’est ce qui en est ?
Je plains le cas de ceux qui véhiculent cette information sans preuve. Le samedi 27 juin dernier, j’ai reçu un appel téléphonique aux environs de 21 heures venant de quelqu’un qui se réclamait être greffier à la Cour Suprême pour que je me présente à la Cour Suprême à Porto-Novo pour être entendu dans un procès. J’étais à Hillacondji. C’était à la veille des élections. J’étais avec mon conseil, j’ai passé le téléphone à Me Aviansou qui lui a répondu que ce n’était pas possible. Après la même personne m’a envoyé un e-mail pour dire de faire parvenir ma réponse par ce canal. J’ai aussitôt signifié cela à mon conseil. Aux environs de 22 heures, il m’envoie encore un message pour me dire que l’audience allait se tenir à 23 heures 30 minutes et qu’il m’envoyait cela pour information. Mon conseil m’a demandé de ne plus répondre puisqu’il lui a déjà dit ce qu’il en est. Le dimanche, le jour du vote, je ne sais même pas comment mon procès a été fait sans même que je ne reçoive aucune notification de la Cour Suprême. Et après je viens voir un jugement de la Cour Suprême signé seulement par Dossou-Koko Calixte greffier en chef par intérim de la Cour Suprême. A ma grande surprise, mes adversaires commencent par brandir de papiers de jugement dans la ville pour dire que j’ai été déjà éliminé de la liste. Or, on ne m’a jamais convoqué par voie formelle, et je n’ai jamais reçu de notification d’un tel jugement de la Cour Suprême. J’ai essayé d’avoir le papier et c’est seul Dossou-Coco Calixte qui a signé en tant que greffier en chef par intérim. Je ne comprends même pas ce qui se trame contre ma personne.

Pouvez-vous nous dire de quoi parle jugement querellé ?
Je précise que dans le jugement querellé, il est notifié ce qui suit, « atteinte aux mœurs en excitant, en favorisant naturellement la débauche ou la corruption, d’une mineure en dessous de 21 ans, ou en facilitant occasionnellement la débauche d’une mineur de 16 ans. Et par ces motifs, le tribunal retient monsieur Assah, Jean-Baptiste Théophile dans les liens de la prévention d’excitation de mineur à la débauche et le condamne à 12 mois d’emprisonnement assorti de sursis, donne acte à dame Ernesto Nicole, (qui ne vit plus) tutrice de la victime de ce qu’elle ne se constitue pas partie civile ». C’était ce jugement de 2008 qui avait été confirmé et même mon conseil en ce temps m’avait dit qu’il a porté l’affaire plus loin, jusqu’à la cassation. Cette affaire date de 2008. Celui qui est en train de demander que mon siège soit invalidé est un conseiller local. Je ne suis même pas sur une même liste que lui.

Vous avez réussi à voir des documents qui invalideraient votre candidature. Quels constats avez-vous fait à la lecture de ces documents ?
Ce que le tribunal de première instance de Ouidah avait jugé, le président de ce tribunal était Victor Fatindé, le ministère public était représenté par Wilfried Araba qui était le substitut, le greffier était Angelo A, Marius Kèdèmè. Mais à ma grande surprise, le papier que mes adversaires distribuent pour dire que Jean-Baptiste n’est plus sur la liste, présente comme président, Victor Fatindé, Ministère public Wilfried Araba, et Victorin Fandrébo comme greffier. Ce qui est en contradiction avec le premier document. Car ce dernier n’était pas dans le premier jugement de Ouidah. Je crains même que le greffier en chef par intérim Hélène Nahum, avait signé sur le document initial, n’est soit pas la même chose que ce qui est sur le premier document. C’est vrai que deux signatures de la même personne ne sont pas exactement la même chose, mais je me demande si c’est la même personne. C’est un papier que je n’arrive pas à comprendre. Mais les démarches sont en cours pour en savoir ce qui en est.

Vos adversaires se servent de ces papiers pour vous détruire sur le terrain. Qu’est ce que vous avez à dire à vos électeurs ?
Mes électeurs et moi sommes en de parfaite harmonie. Ils n’ont pas désamorcé. Malgré tout, mes électeurs comptent toujours sur moi. C’est la preuve que ma base est restée sereine. J’ai été élu avec plus 1800 voix contre 3100 environ pour mes adversaires. Vous comprenez que ma base ne m’a pas relâché.
J’invite la population au calme et qu’elle attende le verdict de la Commission électorale nationale autonome (Cena) pour les résultats provisoires. Nous sommes en train et nous allons prouver à tout le monde que ces allégations contre moi sont mensongères. Je crois que force restera à la loi.

En quoi vous constitué une gêne pour ces gens. Pourquoi ils sont allés chercher ce dossier ? En 2008 c’était le cas et vous aviez été élu conseiller et vous siégez toujours au conseil communal. Ils sont revenus encore en 2015, on veut bien comprendre pourquoi cet acharnement contre votre personne ?
Vous avez vu que ma base ne m’a pas relâché. On dit souvent que le mensonge se lève le matin, court si vite mais se fait toujours rattraper et dépasser par la vérité qui se lève le soir. Ces gens n’ont pas d’argument crédible. C’est des gens qui n’ont pas les compétences nécessaires pour siéger. C’est des choses que nous sommes en train de ne plus laisser passer et ils ont peur.

Entretien réalisé par Victorin Fassinou (la Presse du Jour)
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