Dispositif ayant un caractère absorbant et habituellement jetable, le tampon hygiénique encore appelé tampon périodique s’utilise uniquement lors des menstruations. Bien qu’il joue le rôle de couche menstruelle, le tampon se distingue notamment des couches usuelles. Il est généralement inséré par la femme dans le vagin pendant les menstruations à titre de protection hygiénique qui absorbe le sang de l’écoulement menstruel. Une fois introduit dans le vagin, le tampon périodique se gonfle afin de jouer efficacement son rôle d’absorption, et il a habituellement à son extrémité, un fil qui pend sur les petites lèvres de celle qui l’utilise. Fabriqué le plus souvent en viscose et parfois agrémenté d’un voile de coton, sa commercialisation a été contestée au départ par certains groupes religieux qui en désapprouvaient l’usage au motif qu’il stimulerait érotiquement les femmes. Aussi, certains médecins émettaient la crainte selon laquelle le tampon pourrait provoquer chez la femme qui l’utilise la perforation de l’hymen. Mais ces facteurs n’ont pu qu’en retarder l’adoption. Car entre les années 1920 et 1930, les premiers tampons périodiques furent commercialisés aux Etats-Unis ; soit une quarantaine d’années après la commercialisation des serviettes hygiéniques ou couches périodiques. Puis en 1938, la France a commencé à importer les tampons périodiques des Etats-Unis. Mais ce n’est qu’en 1947 que l’Europe a débuté la fabrication du tampon par le biais d’une société allemande fondée par le Dr Carl Hahn. Toutefois, selon plusieurs études, le tampon serait toxique et aurait des effets néfastes aussi bien sur l’environnement que sur la femme qui l’utilise. En effet, bien que les études soient divisées et parfois même contradictoires en la matière, certains spécialistes affirment que les tampons peuvent causer diverses déconvenues sanitaires chez la femme, notamment l’endométriose (prolifération de l’endomètre dans des endroits anormaux tels les ovaires ou le péritoine) et le risque que l’hymen soit abimé chez les jeunes filles vierges. Toutefois, certaines études récentes réaffirment le rôle protecteur du tampon. Cependant, il faut signaler que, le 12 mars 2013, le tampon périodique a été la cause d’une septicémie foudroyante chez une jeune fille de 16 ans nommée Katia qui en est décédée. Après des analyses sur son cas, les docteurs avaient conclu qu’elle avait souffert d’un staphylocoque doré (toxine qui colonise le vagin et se propage ensuite dans le sang) dû aux tampons qu’elle utilisait.
Inconvénients du tampon
Selon le Docteur Cathérine Solano, mis à part son aspect discret et son atout à faire des odeurs désagréables, un mauvais souvenir, le tampon a tendance à irriter la flore vaginale en donnant des sensations de picotements, et à élargir l’hymen voire le déchirer quand il est étroit (surtout chez les jeunes filles). Ainsi, elle indique que le tampon, bien qu’il soit pratique pour le port de vêtements blancs, maillots de bain, pantalons et qu’il soit idéal pour les pratiques sportives sans se soucier d’éventuelles fuites, il peut, en cas de règles peu abondantes, absorber l’humidité de la paroi vaginale et agresser le vagin en l’asséchant. Elle ajoute qu’en cas de flux abondants, le tampon n’est pas étanche à 100% et le sang peut déborder. Dans ce cas, il est souvent conseillé d’adjoindre au tampon un protège-slip ; ce qui est jugé gênant par certaines femmes. Par ailleurs, elle confie que quand l’on retire le tampon, il peut râper la muqueuse utérine et provoquer de violentes douleurs. De plus, le sang étant « un bon milieu de culture pour les microbes », le tampon augmenterait, à ses dires, le risque d’attraper des infections. Tout ceci amène plusieurs femmes à préférer utiliser les serviettes hygiéniques ou couches périodiques plutôt que les tampons. Aux dires du Dr Cathérine Solano, par rapport à ces derniers, les serviettes hygiéniques seraient plus rassurantes. Car elles permettent de mieux se rendre compte de l’évolution du flux des règles et de vérifier la qualité et le débit du flux sanguin, respectent le vagin et ne l’agressent pas. Elle ajoute que, contrairement aux tampons, elles ne déchirent pas l’hymen, n’introduisent pas des microbes dans le vagin ni ne l’assèchent intérieurement mais en préservent mieux l’équilibre bactérien. Elles contiennent également des capteurs de liquide très efficaces qui permettent d’absorber le maximum de flux menstruel, a-t-elle indiqué.
Toutefois, il est recommandé de changer, toutes les 3 ou 4h, aussi bien le tampon que la serviette hygiénique afin d’éviter au maximum les infections vaginales. Mais de façon particulière, il faut signaler que le tampon nécessite d’être introduit avec une grande attention hygiénique. Il est donc très important de se laver les mains avant et après sa mise en place. Quant au choix de l’une ou l’autre de ces deux protections menstruelles, il revient à chaque femme, en fonction de ses activités, ses goût et préférences, d’opter pour celle qui correspond le mieux à sa morphologie et qui apporte le plus de confort à son quotidien. Mais surtout, en cas de doutes ou d’éventuelles interrogations, il ne faut pas hésiter à prendre conseils auprès de son médecin ou de son gynécologue.
Monaliza Hounnou (Stg) (Sources : wikipédia.org, tasante.com, intimis.fr)