Ouverture de la troisième conférence sur le financement : La surprenante question de Yayi à Addis-Abeba

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Publié le mardi 14 juillet 2015 | La Presse du Jour

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Economie: Sommet du NEPAD sur le financement des infrastructures
Dimanche 15 juin 2014. Dakar. Les travaux du sommet du Nouveau partenariat pour le développement de l`Afrique (Nepad) ont démarré ce dimanche, en présence de plusieurs dirigeants africains dont le Président du Mali Ibrahim Boubacar Keita, du Bénin Boni Yayi, du Sénégal Macky Sall, du Nigeria, Goodluck Jonathan, et le président de la commission de l`Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma

A l’ouverture de la troisième conférence internationale sur le FINANCEMENT du développement hier lundi 13 juillet à Addis-Abeba, le Président béninois a choisi son titre pour s’adresser aux participants. Cela a émoussé le contenu de son discours.
Arrivé au pupitre pour intervenir devant l’Assemblée, le Président béninois a d’abord demandé au Président de séance, à quel titre il doit intervenir. Est-ce en qualité de président de la coordination mondiale des Pays les moins avancés (Pma) ou en qualité de participant. Car, si c’est en qualité de Président de la coalition des Pma, il devrait avoir plus que cinq minutes pour intervenir. Le Président de la Conférence, le Premier Ministre Ethiopien M. Hailemariam Dessalegn, lui a demandé d’intervenir en tant que participant. Le reste sera vu après.
Mais contre toute attente, le Président Boni Yayi qui, prenait le premier la parole au nombre des Chefs d’Etat, a déclaré entre autre « Cher Président et Premier Ministre, je pense que dans le cadre de cette conférence, en ma qualité de Président des Pma, je tiens tout juste à vous dire que nous tenons à ce sommet et surtout s’agissant du FINANCEMENT du développement ». Le président béninois a poursuivi son intervention en faisant savoir que les Pma sont préoccupés par la mobilisation des ressources internes et des efforts sont en cours dans ce sens. Pour Boni Yayi, l’objectif est de renforcer les capacités de production. Et l’aide publique doit jouer selon lui un rôle catalytique. Le secteur privé doit être associé à la mobilisation de ressources internes. Il faudra pour réussir tout cela maitriser les défis des changements climatiques. Et cela sera soulevé à la conférence de Paris courant octobre-novembre prochain. Boni Yayi s’est aussi attelé à remercier la France et son Président pour le rôle de leadership qu’il joue. « Notre souci, c’est que nous prenions notre destin en main, en tant qu’Africains et particulièrement en tant que Pma » a conclu le Président Boni Yayi qui attend un plan d’action qui intègre la gouvernance des actions du continent. Précisons qu’il n’a pas attendu les interventions des autres Présidents avant de se retirer de la salle. Le Président Sénégalais en ce qui le concerne n’a pas fait dans la dentelle. Il a craché des vérités avec des acclamations nourries. C’est le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Ban Ki Moon qui a ouvert la conférence avant d’installer le président élu, le premier ministre éthiopien.
L’appel de Azevêdo
Au sommet de l’Onu sur le FINANCEMENT du développement, Roberto Azevêdo appelle à « combler les lacunes » en matière de financement du commerce. S’exprimant aujourd’hui (13 juillet) à la séance d’ouverture de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement, à Addis-Abeba, le Directeur général de l’Omc, Roberto Azevêdo, a exposé les importantes lacunes qui existaient en ce qui concerne la fourniture de financement du commerce, en particulier en Afrique et en Asie, et l’incidence majeure que cela pouvait avoir sur la croissance et le développement. Il a exhorté les partenaires de développement à continuer de collaborer pour combler ces lacunes.
De Addis-Abeba Guy Constant. Ehoumi