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Situation de blocage des cours sur le campus d’Abomey-Calavi : Les récriminations et propositions de l’Alliance Abt
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  Fraternité
le
© Autre presse par DR
le président Abdoulaye Bio Tchané




L’Université d’Abomey-Calavi (Uac) est paralysée à cause du différend qui oppose, depuis des semaines, les étudiants aux enseignants, autour de l’organisation de la session de rattrapage. L’Alliance Abt ne reste pas insensible à cette crise qui secoue ce haut lieu du savoir. Dans un communiqué de presse, elle fait le diagnostic de la situation avant de faire des propositions pour une sortie de crise.
(Lire ci-dessous le communiqué de presse de l’Alliance pour un Bénin triomphant (Abt)

COMMUNIQUE DE PRESSE
L’alliance pour un Bénin Triomphant (ABT) suit de très près et avec beaucoup d’inquiétudes, la situation de blocage des cours sur le campus d’Abomey-Calavi. Depuis avril, ce haut lieu du savoir est complètement paralysé à cause du différend qui oppose les étudiants aux enseignants, autour de l’organisation de la session de rattrapage. Nous regrettons que les différentes médiations menées jusque-là pour une sortie de crise aient toutes échoué et que la violence se soit mêlée à la situation.
Après une profonde analyse, l’alliance ABT conclut que ni les enseignants, ni les étudiants ne sont responsables de ce bras de fer. En effet, la pléthore des effectifs, l’insuffisance des amphithéâtres et salles de cours, ainsi que le nombre réduit des enseignants rendent difficiles les conditions d’études dans nos universités publiques. Le ratio étudiants-enseignants a grimpé au-delà de toutes les normes en la matière. Il faut avouer que par le passé, le tableau était beaucoup plus reluisant que cela ne l’est aujourd’hui et les conditions d’enseignement nettement meilleures. La seconde session réclamée par les étudiants l’est donc pour améliorer les résultats à la fin de l’année.
L’alliance ABT conclut que le gouvernement est le vrai responsable de la situation que vit l’université d’Abomey-Calavi avec sa mauvaise politique dans le domaine de l’éducation, et encore plus, dans l’enseignement supérieur. La mesure de gratuité qu’il a décrétée en 2008 n’a pas été suivie de toutes les mesures d’accompagnement, pour non seulement soulager les étudiants mais aussi doter le corps enseignant et l’administration universitaire des moyens adéquats pour atteindre des résultats encourageants.
Le gouvernement reste dans l’immédiat, la seule institution capable de trouver un dénouement heureux à cette crise, pour sauver l’année académique en cours.
Mais à la longue, c’est tout le système éducatif de notre pays qu’il y a lieu de repenser, avec un accent particulier sur l’enseignement supérieur. Il est devenu plus que urgent que nous réduisions les effectifs dans les amphithéâtres par la création de nouvelles universités, et non de petits centres universitaires sans moyens à l’image de ceux que le gouvernement multiplie depuis un moment, et qui s’apparentent à un gouffre financier. Non seulement, ces centres universitaires n’accueillent pas grand monde, mais aussi ils n’ont pas réussi à désengorger les universités d’Abomey-Calavi et de Parakou.
En attendant la mise en place d’une nouvelle politique pour sauver nos universités publiques, l’alliance ABT invite toute la communauté universitaire (étudiants, responsables des mouvements estudiantins, enseignants, rectorat) et surtout le gouvernement à poursuivre les négociations afin que dans les tout prochains jours, une solution soit trouvée à la crise. Elle en appelle à l’ouverture d’esprit de chaque partie afin que les étudiants et les enseignants retrouvent rapidement les salles de cours.

Pour l’alliance ABT, la Direction de la Communication
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