Le projet relatif à l’élimination des pesticides obsolètes et le renforcement de la gestion du cycle de vie des pesticides au Bénin a été officiellement lancé hier Mardi 14 Juillet 2015 au centre Songhaï situé dans la ville capitale, Porto Novo. C’était en présence du représentant résident de la Fao et des responsables d’organisations professionnelles agricoles.
« L’agriculture moderne vise l’intensification de la production et l’amélioration de la qualité des produits » a fait savoir Tiémoko Yo, le représentant résidant de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, (Fao/Bénin). Et pour parvenir au rendement escompté, l’usage intensif des intrants entre également en jeu. Pour qui le sait, ces fertilisants chimiques et organiques restent pour la plupart nocifs à l’organisme humain, bien que ce soit utilisé pour des produits consommables comme : la tomate, le chou, le maïs, le haricot et autres. Laisser donc trainer ces substances ou leurs emballages augmente le risque de nuisance de la population béninoise. Pour alors y veiller, la Fao, à travers le projet dénommé ‘’Elimination des pesticides obsolètes et renforcement de la gestion du cycle de vie des pesticides au Bénin’’, se positionne pour accompagner le gouvernement béninois. Il s’agit en effet d’un projet qui porte sur les enjeux liés à l’utilisation des produits phytosanitaires intervenants dans les productions agricoles. Il vise, aux dires du représentant résident de la Fao, à recadrer le stockage de ces produits, trouver des voies et moyens pour prévenir et gérer les risques potentiels qu’ils pourraient engendrer en vue de protéger le cadre de vie des populations. « En effet, en même temps qu’ils constituent des éléments essentiels à l’agriculture, parce qu’ils contribuent à l’augmentation du rendement des productions, les produits phytosanitaires lorsqu’ils sont mal utilisés ou mal stockés, peuvent présenter des risques, c'est-à-dire peuvent devenir nocifs et causer des dommages à la santé des hommes, des animaux et à l’environnement » a martelé Tiémoko Yo montrant ainsi le bien fondé du projet. Pour Marie-Odile Comlanvi la représentante du Ministre de l’Agriculture, grâce à ce projet il sera proposé la mise en œuvre d’une alternative pouvant favoriser l’usage efficient des pesticides afin de limiter les dégâts. Un projet pareil avait déjà permis à la Fao de dresser l’inventaire des stocks de pesticides périmés ou non autorisés, ainsi que des déchets apparentés. Aussi ont-ils procédé au point des sites de stockage qui ont été exposé à des risques de contamination sur l’ensemble du territoire, du fait du stockage inapproprié des produits. Cette fois-ci le projet va se concentrer sur l’élimination des stocks résiduels, l’assainissement des sites à risque de contamination et la mise en place d’un système de lutte contre l’accumulation de ces stocks.