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Un Béninois en attente de son exécution imminente dans les geôles chinoises : Le ministre des Affaires étrangères interpellé
Publié le mercredi 15 juillet 2015  |  La Nouvelle Expression
Saliou
© aCotonou.com par DR
Saliou Akadiri, Ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l’extérieur




Ishola Samade, originaire de Porto-Novo, 30 ans, est détenu depuis 2006, dans les prisons chinoises. Condamné à mort, pour trafic de stupéfiant, il n’échappera pas au peloton d’exécution, si le Bénin ne fait rien pour le sauver.





Aujourd’hui âgé de 30 ans, Ishola Samadeétait encore mineur, quand il est parti de la maison paternelle. C’est quatre ans plus tard, que ses proches se sont rendus compte qu’il avait été arrêté en Chine en possession de stupéfiant. Malgré les nombreuses démarches de ses parents et de son conseil, la situation est restée inchangée.

S’il y a encore une chance de sauver Samade, c’est certainement du côté de la diplomatie. Il est de notoriété publique que tous les pays vont au secours de leurs ressortissants en détresse. C’est d’ailleurs une pratique consacrée par le droit international. Si c’était, par exemple, un Chinois qui était dans la même situation au Bénin, il reviendrait aux diplomates chinois de jouer des pieds et des mains pour obtenir la relaxe de leur compatriote ou que sa peine soit commuée en une autre.



On s’en souvient, un Chinois avait été reconnu coupable d’homicide volontaire à Parakou, Pékin a aussitôt demandé son extradition et cela a été fait. Jusqu’à preuve du contraire, on peut croire que la réciprocité pourrait jouer dans le cas de Samade. L’amitié avec la Chine ne doit pas se limiter seulement aux contrats et à l’octroi de crédits pour les travaux publics. L’amitié entre les peuples, c’est avant tout, de protéger les citoyens sur leur territoire respectif. C’est pourquoi, le silence du Bénin, ne s’explique pas, alors qu’un de ses citoyens est en détresse, et ne cesse de solliciter son intervention.

L’exemple des présidents Français, volant au secours de leurs ressortissants est édifiant

Est-il besoin de rappeler que c’est sous le regard du monde entier, que le président français Nicolas Sarkozy est allé négocier le cas des ressortissants français au Tchad, arrêtés quelques mois plus tôt pour « trafic d’enfants ». Pourquoi notre pays ne peut il pas faire la même chose, avec un pays ami, comme la Chine pour Samade Ishola ? Récemment, le président François Hollande a pris position pour un Français condamné à mort, dans une affaire de drogue en Indonésie. Pourquoi la même démarche ne peut-elle pas se faire en faveur de ce jeune Béninois ? Le jeune homme qui sollicite l’intervention du gouvernement est Béninois. Sa requête est un droit. Le concours de son pays pour le sortir d’une situation difficile est vivement souhaité. Tout se passe malheureusement aujourd’hui comme si les droits de cet homme n’intéressent pas le gouvernement béninois. Si le Bénin ne réagit pas jusqu’à son exécution, il en sera le seul responsable.

Brice Ogoubiyi
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