Depuis 48 heures, les utilisateurs de Facebook et de Whatsapp au Bénin ont eu vent via des photos des sévices infligés par un des membres de la garde républicaine à des serveuses travaillant dans une buvette qui ont été accusées par la propriétaire de l’avoir volé. Et c’est en réponse à la sollicitation de cette dernière qui serait l’une de ses amies, que le caporal chef Chabi-Do Sèni s’est crû en droit d’utiliser cette méthode forte d’une autre époque.
Ce qu’on peut déjà appeler comme étant l’affaire du caporal chef Chabi-Do Sèni a remonté jusqu’au Chef de l’Etat qui aurait déjà donné les instructions pour que le caporal incriminé subisse les rigueurs de la loi et qu’il soit aussi radié de la garde républicaine. Si cette réaction prompte était la moindre des choses à attendre face à ces révélations illustrées par ces images consternantes, il est un secret de polichinelle que comme ce caporal chef beaucoup d’autres membres des forces de sécurité et de défense font preuve d’un zèle à certains moments qu’ils soient en service ou pas. Ce qui est ahurissant dans cette affaire, est la violence sans limite du caporal chef Chabi-Do Sèni qui s’est transformé en justicier des temps modernes. Il a fallu dans ce cas précis, que les photos soient publiées pour que l’indignation soit à son comble et que les dénonciations fusent ici et là. Cette affaire aurait donc pu ne pas être dévoilée.
Ces serveuses doivent elles remercier dame chance ? Aussi, mais que diront toutes les autres personnes dont les droits ont été bafoués à un moment ou un autre par un policier, un gendarme ou un militaire. Avec le caporal chef Chabi-Do Sèni, c’est la garde républicaine à laquelle il appartient et qui est chargée d’assurer notamment la sécurité du Chef de l’Etat qui est de nouveau incriminée.
Un scandale de plus qui éclabousse ce corps dont les populations se plaignent de certains de ses agissements lorsque ses hommes accompagnent le Président de la république pendant certains de ses déplacements. Il y a quelques semaines, des militaires accusés d’avoir utilisés des faux diplômes étaient rétrogradés. Ce nouvel esclandre pousse donc à s’interroger sur la manière avec laquelle est faite l’enquête de moralité nécessaire sur toute nouvelle recrue des forces de l’ordre. En attendant, il est annoncé un point de presse pour éclairer davantage l’opinion publique sur cette scabreuse affaire.
Bernado Mariano Houenoussi