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Golfe de Guinée: Enjeux et défis du sommet international : Lomé, capitale de la sécurité maritime, du 02 au 07 novembre
Publié le jeudi 16 juillet 2015  |  Matin libre
UEMOA
© aCotonou.com par G.S
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire. Ph : Faure Gnassingbé




En l’espace de quelques années, le golfe de Guinée est devenu un véritable sanctuaire où sévissent les pirates de tout poil, rendant ainsi, les routes maritimes de cette partie du globe, de moins en moins sûres. Face à ce fléau, les pays du Golfe de Guinée n’entendent pas se laisser faire. Riposte.

Le tableau n’est pas reluisant et le péril devient réel si les décideurs ne prenaient pas leur responsabilité face à l’histoire. Face à l’inertie constatée, il fallait un leader pour penser et initier le sommet international sur la sécurité maritime, une rencontre d’envergure que la capitale togolaise abritera. A trois mois de ce rendez-vous crucial pour la survie et le développement du continent africain, tout se met en place à Lomé sous la haute supervision de Faure Gnassingbé. Et l’Histoire aussi têtue qu’elle est, retiendra que, c’est au Togo, un pays de quelques dizaines de kilomètres de côtes et sous l’impulsion de son jeune Président de la République que la brèche de la lutte contre la piraterie et l’insécurité maritimes a été ouverte en vue de conscientiser l’opinion internationale sur le silencieux drame que constitue l’insécurité maritime.

Les indicateurs que la planète bleue offre sur le plan maritime ne sont guère rassurants. En effet, le Golfe de Guinée enregistre en moyenne une attaque de pirates par semaine, 10 à 23 milliards de dollar est le coût annuel de la pêche illicite. Aussi, des hommes sans foi ni loi parcourent les océans et y dépossèdent les navires et le personnel à bord de leurs biens. Il y en a qui tuent par représailles ou au nom d’idéologies surannées. Ceci porte un coup dur au trafic maritime qui représente environ 90% des importations et exportations en Afrique. Sans oublier aussi que les océans occupent 70% de la superficie totale de la terre, d’où la nécessité d’y assurer la sécurité pour garantir celle du monde. Vu que les trafiquants et leurs réseaux ne faiblissent pas dans leur ardeur de mettre la terre sous leur joug et que leurs actions constituent de sérieuses menaces pour la sécurité mondiale, il urge de prendre le taureau par les cornes.

Aux larges de la Somalie, du Mozambique, du Nigéria, au Mali, Libye, Irak pour ne citer que ces cas, il y a péril en la demeure. Les activités néfastes des trafiquants de toutes sortes ont des effets aussi bien sur la sécurité des pays ayant une ouverture sur la mer que ceux de l’hinterland. La planète est souvent éprouvée par des attaques, attentats, enlèvements etc. A l’origine embryonnaires, ces groupes qui sèment la terreur s’organisent pour devenir de puissantes entités qui défient avec force et témérité les armées républicaines. Ils ont des équipements qui inquiètent, des moyens de communication hyper sophistiqués et une mobilité insoupçonnée. Les ramifications sont nombreuses et les intérêts aussi diversifiés et colossaux.
C’est ainsi qu’après avoir assujetti une partie de la terre, ces bandits et hors la loi tentent de mettre les océans sous contrôle en y multipliant trafics et actes de piraterie. La côte est africaine notamment, la Somalie et le Golfe de Guinée dont le Togo fait partie paient un lourd tribut de ces attaques. Des rançons qui leur sont versées pour libérer les navires dont ils ont réussi à avoir le contrôle par la force, servent à financer d’autres activités criminelles. Il y a également des réseaux qui s’adonnent dans l’absolue illégalité à la pêche privant les Etats côtiers des milliards de dollars et vidant la faune marine et pire encore, les océans constituent des dépotoirs pour des déchets toxiques.

Faut-il alors croiser les bras et laisser faire au risque de voir la paix et la sécurité mondiales menacées? D’où l’engagement responsable pris par le Président de la République togolaise pour attirer l’attention des Etats sur le péril et le danger de voir la planète basculer sous le contrôle des réseaux de malfaisance. Il faut agir sinon, les terroristes, les pirates et réseaux mafieux prendront le dessus. Ce qui serait grave. Ici se trouve toute l’importance du sommet international sur la sécurité maritime que le Togo va abriter du 02 au 07 novembre prochain.

Lomé la capitale drainera foule. Il est attendu au moins 5000 participants venus de plus d’une quatre vingtaine de pays. C’est plus qu’une affaire de tous. C’est de la réussite de ce sommet que dépendra le grand retour du Togo sur la scène mondiale. Le pays de Faure doit renouer avec son passé glorieux de place prisée pour les rencontres internationales. Mais le plus dur à notre avis est la gestion de l’après-sommet.

Faure Gnassingbé est un visionnaire, un homme d’Etat qui a le sens de l’anticipation. C’est pourquoi, il est personnellement au cœur du lobbying pour rallier la communauté internationale à cette noble cause. Ce sommet ne devrait pas être l’affaire du seul Togo voisin. Si la solidarité africaine doit se manifester, c’est à de pareilles occasions.
Le Togo en optant de toucher un problème aussi sensible, aura mis le doigt là où ça va faire mal aux réseaux criminels qui écument les océans. Par conséquent, ceux-ci voudront régler les comptes. Il va falloir y penser.

Roxann A. KPOGLA
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