Cotonou - Le président de l’ONG Association de Lutte Contre la Corruption, le Racisme, l’Ethnocentrisme et le Régionalisme (ALCRER), Martin Assogba a affirmé, jeudi, au cours d’une conférence de presse, à son siège à Cotonou, que le chemin de fer en construction par le Groupe Bolloré dans le cadre de la réhabilitation de l’OCBN est désuet.
Selon Martin Assogba, le chemin de fer en construction ne répond pas en effet, aux normes et standards modernes admis de nos jours dans la sous-région ouest-africaine soulignant que Bolloré est en train de construire une voie ferrée d'un (1) mètre d'écart au lieu d'une voie de type moderne qui recommande un écart de 1,435 mètre entre les rails.
« Cette situation nous interpelle surtout quand on sait qu’en plus du groupe Bolloré, une entreprise béninoise du nom de Pétrolin spécialisée dans la construction du chemin de fer, a proposé à l’Etat béninois un type moderne de voie ferrée avec un écartement de 1,435 mètre, norme admise par les pays membres de l’espace UEMOA », a déploré Martin Assogba.
Le président de l’ONG s’est dit également surpris que le Groupe Bolloré soit le gagnant du projet tandis qu’il a proposé pour la construction et l’extension du chemin de fer du Bénin jusqu’au Niger, des rails d’un écart de 1 mètre avec un coût de 1200 milliards de francs cfa devant l’entreprise béninoise Pétrolin qui proposait pour les même travaux, un montant de 800 milliards de francs cfa avec une nette avancée technologique.
Face à cela, Martin Assogba a invité le peuple béninois en particulier le Parlement, à bloquer par toutes les voies légales, le Groupe Bolloré qui avance dans la construction d’une voie ferroviaire d’une "autre époque".
ABP/CAM/DKJ