Le spectacle de danse du ballet ’’Tifermasc’’ de Martinique enflamme le grand ’’Chapiteau’’

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Publié le dimanche 19 juillet 2015 | ABP

© aCotonou.com par RAD
Festival de Théâtre

Gannat (France)- 18 Juil. (ABP) – Le ballet ‘’Tifermasc’’ des Trois-Ilets de la Martinique a pré-ouvert les manifestations socioculturelles de la 42ème édition du festival ‘’Les cultures du monde’’ de Gannat, vendredi soir, au grand ‘’chapiteau’’ (Grande scène située à la place du festival) à travers un spectacle de danse pathétique rappelant la période esclavagiste.

Scène de liesse populaire au grand ‘’chapito’’. Spectateurs et festivaliers ont extériorisé une satisfaction totale face à ce spectacle de danse du ballet ‘’Tifermasc’’ des Trois-Ilets de la Martinique dont l’originalité remémore la période esclavagiste à la Martinique.

Même si ce spectacle retrouve toute sa noblesse dans un passé esclavagiste, il faut reconnaitre qu’il y a une récupération apportée de l’Europe et un apport d’Afrique, parce que les Martiniquais sont un peuple venant d’Afrique à cause de l’esclavage.

« Toutes ces récupérations (Europe et Afrique) ont donné ce qu’on connait maintenant, la ‘’Biguine’’, et toutes les autres musiques que nous avons caricaturées par rapport à l’Europe en apportant notre touche exceptionnelle. Parce que vous connaissez bien, comment le Noir, l’Antillais bouge beaucoup, travaille la musique. Et c’est ce qui a donné ce magnifique spectacle », a expliqué M. Frantz Vieuvel, directeur artistique de ce Ballet.

Scène ouverte à la Biguine (danse d’origine antillaise), ce spectacle beau et riche a mis en scène 22 sagas et 10 musiciens pour un voyage de danse épique avec 13 différents tableaux présentés.

S’agissant du costume des danseurs, deux aspects importants se dégagent. Le premier met en valeur les femmes dont les costumes sont plissés (si un bout de la coiffe est relevé, la danseuse est un cœur à prendre, si trois le sont, elle est mariée).

Le dernier porte un regard sur le costume masculin qui est également fonction de la situation sociale de l’homme qui le porte. Tout en suivant la mode européenne, il s’en trouve adapté (notamment par le choix du tissu) au climat tropical.

Pour M. Frantz Vieuvel, le fait de changer les costumes à chaque entrée sur scène des danseurs vient caricaturer l’idée selon laquelle, lors de la période esclavagiste, les rencontres de danses sont accompagnées du changement de costumes.

« Mais avec l’évolution, nous avons ajouté notre petite pointe de modernité. C’est ce qui a donné ce spectacle magnifique », a-t-il précisé.

ABP/RAD/JFH