L’émission « Zone Franche » de la chaine de télévision Canal 3 Bénin a reçu hier, dimanche 19 juillet 2015, Lazare Gnonlonfin, expert en transport maritime auprès du Groupe Pétrolin. Avec les animateurs de l’émission, il a évoqué la genèse du projet corridor ferroviaire Bénin-Niger, l’appel d’offres international auquel le Groupe Pétrolin a fait une offre et a gagné en 2008, la lettre de notification des gouvernements béninois et nigérien et la mise à l’écart du Groupe Pétrolin de la suite du projet. «…Le projet a été conçu pour être intégré. Malgré cela, le gouvernement béninois et le gouvernement nigérien ont lancé un appel d’offres pour les rails parce que les rails appartiennent à la fois au Bénin et au Niger. L’appel d’offres a été lancé et les soumissions ont été déposées. Le Groupe Bolloré a acheté le dossier, mais n’a cru devoir déposer une offre. Heureusement pour le Groupe Petrolin qui avait une offre. Des négociations entre le Groupe Petrolin et les autres groupes, on lui a notifié la concession des rails Bénin-Niger ; une notification signée de deux Ministres à savoir un Ministre Béninois et un Ministre Nigérien. Cette notification faite, les négociations ont commencé pour rédiger une convention en bonne et due forme ; une convention acceptée des trois parties à savoir, le Groupe Petrolin, le Bénin et le Niger. Mais au moment de la signature, les difficultés ont commencé. Par trois fois, on a invité le Pdg du Groupe Petrolin, Samuel Awouret Dossou, à Cotonou pour signer la convention et chaque fois, on remet la signature au lendemain (…) Des raisons avancées pour justifier ces reports, on nous dit qu’il faut que les deux Etats s’entendent jusqu’à ce que ladite convention a été finalisée en 2012. De 2012 à 213, il n’y a pas eu de signature. En novembre 2013, le Pdg du Groupe Petrolin, notre compatriote Samuel Awouret Dossou, a été invité à une réunion à Cotonou avec le Pdg du groupe Bolloré. C’est là que les deux Etats ont dit que le Groupe Bolloré sera désigné comme partenaire stratégique ; c’est-à-dire une entreprise qui a l’expertise et qui peut appuyer le projet sur le plan financier. Dès que cela avait été annoncé, on ne savait pas que c’était une manière d’écarter petit à petit le Groupe Petrolin du projet. Or, le Groupe Petrolin avait déjà investi dans les études pour la réalisation du projet. Le Groupe Petrolin a même signé un accord de confidentialité avec le Groupe Petrolin pour contrôler nos intérêts. Depuis, le Groupe Petrolin n’est plus associé à rien. Contrairement à ce que les gens
disent, le Groupe Petrolin n’a jamais quitté la table de négociation. Nous avons rempli toutes nos obligations. Il suffisait que la convention soit signée pour que nous mettions en branle nos actions sur le terrain. A un moment donné, on a demandé au Groupe Petrolin de commencer la construction le port sec de Parakou et que la construction des rails allait suivre. Les travaux de génie civile sont aujourd’hui terminés…».
Eclairage sur le volet social du projet
Depuis un certain temps, malgré tout ce qui se fait pour écarter le Groupe Pétrolin du projet, c’est à une intoxication qu’il est l’objet. Il s’agit du volet social du projet que le Groupe Pétrolin a prévu dans ledit projet. Le sujet a été aussi abordé lors de l’émission d’hier. A cet effet, on retient des explications de l’expert en transport maritime, Lazare Gnonlonfin, que depuis 2008, dans l’offre déposée par le Groupe Pétrolin – Offre qui se trouve encore dans les archives de l’Ocbn et du Ministère des Travaux Publics-, relatif à l’appel d’Offres International lancé par les deux Etats du Bénin et du Niger le 4 août 2008 (réf. n° 5498/MDCTTP-PR/MTAC/DC/SG/Ocbn) auquel il a soumissionné, le volet social est pris à 100% en compte par le Groupe Pétrolin jusqu’aux actions qui reviennent au personnel dans la nouvelle société. L’invité a d’ailleurs souligné que sans ce volet social qui prend en compte le personnel et ses avantages, le Groupe Pétrolin n’aurait jamais eu la notification des Etats béninois et nigérien. Il a donc battu en brèche les allégations selon lesquelles Pétrolin n’avait pas proposé un volet social dans ce projet. Pour lui, c’est de la pure intoxication, du mensonge aux deux peuples béninois et nigérien.