Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article
Sport

Pour avoir officié des matches de la Coupe de l’indépendance : Des arbitres entre le marteau et l’enclume
Publié le lundi 20 juillet 2015  |  Visages du Benin
Augustin
© Autre presse par DR
Augustin Ahouanvoébla, candidat a la présidence de la Fédération béninoise de football (Fbf).




La guéguerre continue entre la Fédération béninoise de football (Fbf) et le ministère des sports. Elle a pris une autre coloration la semaine dernière avec cette désignation des arbitres devant officier les matches du tournoi devant mettre aux prises les sélections départementales devant aboutir à la finale de la coupe de l’indépendance marquant les festivités du 1e Août 2015. Le premier grabuge a été observé lors de la première journée. En effet, ayant retiré son agrément à la Fbf, le ministère des sports devant organiser ledit tournoi s’est vu obligé de s’attribuer royalement les prérogatives du président de la Fbf Augustin Ahouanvoèbla en mettant en place à travers la note de service N°063/Mjsl/Dc/Sgm/Des/Sa en date du 2 juillet 2015 une équipe composée d’ arbitres retraités (Bonaventure Codjia, Crespin Aguidissou, Brice Igué et Arsène Rodriguez) chargée de la désignation des arbitres du tournoi. Or, la Commission centrale des arbitres (Cca) qui en temps normal est habilitée à le faire existe toujours. La belle preuve, son Secrétaire général a promptement répondu à cette nouvelle bourde de la tutelle en envoyant une demande d’explication à la quinzaine d’arbitres qui ont répondu à cet appel en officiant les matches de la première journée. Arbitres internationaux pour la plupart, ils ont aussitôt été gagnés par la panique, car craignant pour leur carrière. Cela ne pouvait en être autrement puisque Les instances faitières de gestion du football à l’international comme la Caf et la Fifa continuent de reconnaître le Comité exécutif actuel dirigé par l’honorable Augustin Ahouanvoèbla et dont le mandat est toujours en cours. Evidemment, lorsqu’il y aura un pépin, ce n’est pas le ministère qui pourra les tirer d’affaire, mais, la Fédé qui reste toujours l’interlocutrice valable aux yeux des instances faitières. Dans cette optique, ces arbitres ont dû faire contre mauvaise fortune, bon cœur en boycottant la suite de la compétition. Aux dernières nouvelles, ce’’ machin’’ mis en place s’est vu obligé de choisir des arbitres de seconde zone, la plupart retraités, pour officier ces rencontres, qui sont à l’étape des demi-finales selon certaines indiscrétions. Ainsi, ces arbitres qui se sont laissés prendre à ce jeu de mauvais goût du ministère ont encore en mémoire la suspension d’une cinquantaine d’arbitres en 2011 par l’ancien Comité exécutif dirigé par Anjorin Moucharaf au motif qu’ils avaient bravé son autorité en acceptant d’officier des matches dans le cadre de la poursuite du championnat professionnel 2010-2011 au plus fort de la crise. Les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets. Au demeurant, ces arbitres sont dans le collimateur de la tutelle pour avoir boycotté la suite de la compétition. Evidemment du côté du ministère, on parle de ‘’cause patriotique’’. Ce qui est évident, seule la Fédé a le dernier mot dans cette affaire car le ministre des sports Safiou Idrissou Affo qui est passé maître de la violation flagrante des textes a été nommé alors que les membres de la Fédé ont été élus pour un mandat de quatre ans. C’est là la différence. Mieux, ce ministre n’a que pratiquement huit mois à passer à la tête de ce département. C’est dire donc que qu’on le veuille ou non, il est partant.

Encore un dossier sur la table des juges

Pour une fois encore, le ministère des sports a foulé du pied les textes pourtant élémentaires de la Fédération béninoise de football. En effet, bien qu’il ait retiré l’agrément à cette structure et qu’il se soit enfin résolu à la démilitariser, il doit savoir qu’il s’y trouve un secrétariat permanent qui est toujours fonctionnel. A en croire le président du Cca Marius Zodéhougan, le ministre aurait pu envoyer une correspondance au Secrétaire général pour solliciter des arbitres pour ledit tournoi et ce serait fait. Mais, tel qu’il a procédé, il risque gros car, il s’est arrogé les prérogatives du président Ahouanvoèbla. En effet, de sources proches de la Fbf, ce’’ machin’’ mis en place à-la-va-vite a mis en difficulté ces arbitres qui sont déjà fichés et doit par conséquent, répondre de ses actes au Tribunal de première instance et de première classe de Cotonou d’une assignation pour usurpation de compétences. Affaire à suivre.

Bachirou. ASOUMA
Commentaires