Une centaine d'enseignants contractuels des collèges ont marché ce lundi 20 juillet 2015 sur le ministère de l'Enseignement secondaire à Cotonou. Ils attendent d'être reclassés pour bénéficier de meilleurs salaires. Selon leurs dires, ils ont été reversés dans la fonction publique en janvier 2008, laissant tomber ainsi leur statut de vacataire. La mesure concernait aussi des enseignants du primaire et des agents de l'administration publique.
Contrairement à ces deux derniers corps, les professeurs des collèges qui ont manifesté ce lundi, n'ont pas encore été reclassés. Le préalable pour ce faire a été effectué. Ils ont suivi dans les écoles normales la formation professionnelle requise pour obtenir un Bapes (Brevet d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire) pour les uns et un Capes (Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire) pour d'autres. Les premiers à satisfaire à cette exigence ont terminé la formation en décembre 2012.
Selon leur porte-parole, Alexandre Adjinan, environ 15 000 enseignants attendent d'être reclassés. L'attente se fait longue, c'est pourquoi ils ont donné de la voix à travers un vacarme qui a troublé le début de la journée au ministère de l'Enseignement secondaire.
La revendication des protestataires n'est pas ignorée des autorités. Le conseiller technique à la médiation et au dialogue social du ministère a reconnu la légitimité des exigences des enseignants qu'ils avaient en face. Jules Guézodjè a tenté de rassuré ses vis à vis en leur révélant que le Directeur des Ressources Humaines est "techniquement prêt" pour effectuer le reclassement. Mais jusqu'à quand, veulent-ils savoir. A cette question, le représentant du ministre est resté muet, confortant la position des enseignants qui comptent maintenir la pression en s'invitant au ministère tous les lundis.
Vincent Agué