Le blocage de plusieurs projets de loi au Parlement était au centre des discussions entre la chef de l’Etat, le président Yayi Boni et le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, le vendredi 17 juillet 2015. Au terme des échanges, Me Adrien Houngbédji a promis faire adopter, à la séance plénière de ce jour, les quatre ratifications laissées sur le carreau.
Au terme des travaux de la séance plénière du mardi 14 juillet 2015, plusieurs ratifications ont été laissées sur le carreau par les députés. Il s’agit notamment du projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé à Cotonou, le 07 avril 2015 entre la République du Bénin et la Banque ouest-africaine de développement (Boad), dans le cadre du financement partiel du projet de renforcement du système d’alimentation en eau potable de la ville de Parakou et ses environs, et celui relatif à la ratification de l’accord de prêt signé à Cotonou, le 07 avril 2015 entre la République du Bénin et la Banque ouest-africaine de développement (Boad), dans le cadre du financement partiel du projet de construction d’une centrale thermique de 120 Mw à Maria Gléta (Pcctmg) Phase II en République du Bénin. Ces deux dossiers ont été ajournés pour défaut d’informations supplémentaires demandées par la Commission des finances et des échanges en charge de l’étude desdits dossiers. Alors, sans prendre l’avis de la plénière, le président Adrien Houngbédji a pris l’engagement, devant le chef de l’Etat, de faire passer ces dossiers, si le gouvernement arrivait à compléter les informations demandées par les députés. Mais certains parlementaires estiment que le président Houngbédji est allé trop vite en besogne en prenant des engagements sans leurs avis. Ces derniers se posent la question de savoir la raison pour laquelle leur président rassure le chef de l’Etat quant à ce vote. D’autres estiment que, même si le gouvernement parvenait à fournir tous les renseignements complémentaires, les ratifications seront toujours rejetées. Les regards sont alors tournés vers le Palais des gouverneurs pour en savoir sur les conséquences des déclarations du président Houngbédji. Quant au président de la République, Yayi Boni, il a promis envoyer tous les ministres en charge de ces dossiers afin que le gouvernement puisse rassurer les députés.
Thobias G. Rufino (Br Ouémé-Plateau)