Le paludisme peut être définitivement bouté hors des terres béninoises et de l’Afrique grâce au vaccin PAM VAC. Ce vaccin développé au Bénin pour lutter contre le paludisme chez la femme enceinte, sera soumis à des phases d’essais cliniques à partir de cette année 2015.
Un vaccin contre le paludisme chez la femme enceinte est actuellement en cours de développement au Bénin. Le vaccin PAM VAC. La phase 1 de l’essai de ce vaccin sera effectuée sur respectivement 30 à 40 volontaires allemands et béninois et se déroulera en deux temps. Le premier test aura lieu à l’Université de Tubingen en Allemagne tandis que le second est prévu pour l’année prochaine, dans la commune d’Abomey-Calavi au Bénin. Le succès de ces différentes étapes de l’essai permettra au vaccin de subir d’autres phases de contrôle, explique Adrian Luty, chercheur à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) au Bénin sur des propos rapportés par Scidev.net.
Ce processus prend normalement des mois, voire des années ; mais, il risque de durer plus longtemps parce qu’il s’agit de la femme enceinte. En général, le processus de mise d’un vaccin sur le marché est très long, a laissé entendre Adrian Luty, qui estime qu’il faut attendre jusqu’à 2025 pour espérer une commercialisation de PAM VAC. Le Centre d’étude et de recherche sur le paludisme associé à la grossesse et à l’enfance (CERPAGE) du Bénin est au cœur du processus de développement de ce vaccin. Son directeur, Achille Massougbodji, a expliqué à SciDev.Net que ce médicament a été mis au point à partir d’une molécule immunogène appelée "var2csa", issue des parasites qu’on retrouve chez les femmes enceintes.
Le vaccin en question a été développé après dix ans de travaux impliquant des chercheurs de divers centres de recherche du Bénin, de la France et du Danemark. Six partenaires internationaux font partie du consortium de ce projet financé par l’Union européenne à hauteur de 6 millions d’euros (environ 4 milliards de FCFA).
Selon les dernières estimations de décembre 2014 de l’OMS, on a enregistré, en 2013, 198 millions cas de paludisme qui ont causé 584 000 décès, soit une diminution de la mortalité de 47% au niveau mondial par rapport à 2000 et de 54% dans la Région africaine.
Le paludisme est dû à des parasites du genre Plasmodium transmis d’une personne à l’autre par des piqûres de moustiques Anopheles infectés, appelés "vecteurs du paludisme", qui piquent principalement entre le crépuscule et le petit matin.