Porto-Novo –Le Président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a vivement exprimé mardi, au cours de la plénière à l’hémicycle, son désaccord par rapport à la démarche du Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou, Gilles Sodonon, qui lui a adressée une correspondance lue à l’entame de la séance par le deuxième secrétaire parlementaire, dans le dossier ICC-Services opposant le député Janvier Yahouédéou au sieur Boni Yayi, président de la république du Bénin.
« …Ce n’est pas au Président de l’Assemblée nationale, de se transformer en magistrat instructeur pour demander à un député de fournir, de remettre à moi des éléments, pour que je les envoie au Procureur Général. Donc, c’est pour vous dire que je ne vais pas répondre. Je suis persuadé que le Procureur Général sait très bien que ce qu’il me demande, je n’ai pas pouvoir de le faire », a laissé entendre Adrien Houngbédji manifestant son mécontentement quant à la démarche qu’il juge bancale.
En effet, la correspondance du Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou demande au Président de l’Assemblée nationale, de prendre toutes les dispositions utiles pour amener le député Janvier Yahouédéou, à transmettre à la justice, les éléments de preuves qui militent en faveur de ses déclarations, afin de permettre une manifestation de la vérité.
Faut-il le rappeler, la plainte du Président de la République stipule que le député Yahouédéou a violé l’article 51 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, en usant de la tribune officielle de l’institution lors de la séance plénière du 09 juin 2015 et en accusant le Chef de l’Etat d’avoir brimé les pauvres populations en disposer abusivement d’un montant de huit milliards dans le dossier ICC-Services.
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