Depuis le 16 juillet dernier, les noms des candidats admissibles au Bac 2015 sont connus. Si ceux d’entre eux qui en ont les moyens iront s’inscrire dans les universités privées, les autres opteront pour les universités publiques notamment pour l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Or celle-ci est paralysée depuis plusieurs mois par une crise qui perdure et qui s’enlise au détriment de tous ses acteurs dont ils feront eux aussi bientôt partie.
Les élèves fraichement admis au Bac 2015 et qui s’inscriront à l’Université d’Abomey-Calavi (Uac) ont peut-être du souci à se faire. En effet la crise née du différend qui oppose le rectorat aux organisations estudiantines au sujet de la suppression de la session de rattrapage pour les étudiants de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash), n’est pas arrivée à son terme. Chaque semaine, les organisations estudiantines organisent une assemblée générale au cours de laquelle le mouvement de paralysie des activités académiques à l’Uac est reconduit. La libération de leurs camarades qui ont été arrêtés lors des affrontements qui ont opposés certains étudiants aux forces de l’ordre, n’a eu aucun effet sur leur détermination. Le rectorat quant à lui joue sur les mots en parlant notamment par la voix du recteur Brice Sinsin de « double délibération », alors que les étudiants réclament que la session de rattrapage ne soit pas supprimée pour les étudiants de la Flash. D’ailleurs en avril dernier, ce sont les étudiants de cette faculté qui se sont mis en grève avant que le mouvement n’atteigne les autres facultés et ne prenne l’ampleur qu’il a actuellement. François Abiola, Vice premier ministre chargé de l’enseignement supérieur qui a tenté plusieurs médiations entre les deux camps s’est d’ailleurs cassé les dents. Même Patrice Hounsou-Guèdè, l’actuel maire d’Abomey-Calavi qui s’est crû aussi en bon droit d’intervenir dans cette crise a essuyé un cuisant échec. Alors que la rentrée 2015-2016 se profile, bien malin celui qui pourra dire ce qui permettra de mettre fin à cette crise. Il est évident, qu’il faudra bien qu’elle prenne fin au risque d’hypothéquer cette année académique, car elle a des conséquences pour tous ceux qui sont concernés par diverses échéances inhérentes à cette année académique 2014-2015. Or c’est celle-ci qui doit laisser la place à celle qui verra l’Uac accueillir certains des nouveaux bacheliers.
Bernado Mariano Houenoussi