(Des doutes subsistent déjà dans le cœur des producteurs)
Habitué à faire le point des préparatifs de la campagne cotonnière à la population, le gouvernement actuel n’est pas prêt à rééditer l’exploit pour le compte de la campagne cotonnière en cours. Ce comportement révolu indispose les producteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Des nuages s’amoncellent sur la campagne cotonnière en cours. Les perspectives annoncées risquent de ne pas être respectées, compte tenu des préparatifs ratés.
Depuis trois ans, le gouvernement est accoutumé à présenter le point des démarches entreprises en prélude à chaque campagne de l’or blanc. Cette maestria du pouvoir en place permettait aux acteurs de faire une projection sur le rendement de la campagne. Ceci également préfigure d’un agenda à l'abri de toute pression. Mais depuis cette année, il est resté muet sur la question, en l’occurrence sur l’évolution des semences à distribuer aux producteurs. Aucun point n’est donc fait sur la mise en place et la distribution des intrants et la superficie emblavée. Ce qui normalement représentait les signes avant coureurs d'un bon début de campagne. Mais toutes ces préoccupations restées en suspens inquiètent le monde agricole. Du coup, plusieurs interrogations subsistent et brulent les lèvres des acteurs de ce secteur. A quoi joue le gouvernement ? Quelle surprise réserve t-il encore pour la campagne en cours ? Les prévisions annoncées seront- elles respectées ?
Le retour aux vieilles habitudes s’impose
A tout ceci s’ajoute également la livraison en retard des herbicides et pesticides aux producteurs, qui ne savent plus dans quel pays, ils se trouvent.
Pour atteindre effectivement les 500 mille tonnes attendues, le gouvernement doit revoir sa copie en donnant les moyens nécessaires pour la réalisation de ses objectifs.
Tout ceci démontre aussi que le gouvernement, en dépit des assurances données peine à réussir les diverses campagnes cotonnières depuis qu’il a pris le gouvernail. Dès lors, un retour aux vielles habitudes s’impose dans cette dynamique. Ce qui est loin d’être une réalité, vu l’obsession dans laquelle le pouvoir en place se trouve.
Tony LOHOU