Anatole Huntchédé Houndeffo, alias « Alokpon », roi du rythme traditionnel Tchingounmè a été conduit à sa dernière demeure, samedi 31 août 2013 dans son village natal à Savalou. Il a reçu des hommages dignes de son rang, de Cotonou à Savalou en passant par les villes Mahi. Il a été inhumé dans l’intimité familiale aux environs de 15 h, dans une chambre nouvellement construite pour abriter sa dépouille.
Les symboles de son art sont inscrits aux murs de la chambre, comme pour dire qu’il retourne à la terre avec castagnettes, gongs et tam-tams à la main. Mais avant l’inhumation, la nation lui a rendu un hommage mérité à travers une cérémonie au Palais des Sports de Kouhounou vendredi 30 août. A cette occasion, le ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola a rappelé l’immensité de l’œuvre de l’artiste. Agé de 73 ans, Alokpon fut auteur compositeur de plus de 3000 chansons. A Ouèssè en son domicile, une veillée artistique a été faite en reconnaissance à l’importance de la notoriété de l’artiste. Après la messe corps présent dite à l’Eglise Notre Dame de l’Assomption de Savalou par le Père Mathieu Amoulo, Alokpon a été conduit en sa dernière demeure où il fut inhumé dans l’intimité familiale.
Les impressions
Stan Tohon : « C’est « Alokpon » qui m’a permis de faire le Tchink »
« Alokpon » a été celui qui m’a permis de faire le tchink . Avant de commencer, j’étais venu ici à Savalou lui demander des conseils par rapport au rythme et les comportements à adopter qui puissent me permettre d’être un roi dans ce rythme. Aujourd’hui je suis le roi du Tchink mais celui du Tchingounmè vient de partir. Chaque fois que je l’ai sollicité, il est toujours venu à Cotonou me soutenir lors de grands évènements.
Marcel Tchobo, natif de Savalou : « Alokpon fut un modèle de persévérance »
L’homme qui nous a réunis ici ce matin, c’est d’abord un modèle. Et ce que nous pleurons et célébrons, c’est d’abord ce modèle là. Un modèle de persévérance, d’assiduité, de performance qui sert à inspirer la jeune génération. Le message est simple : ce n’est que par le travail qu’on parvient à la perfection. Donc quand on embrasse une carrière, il faut bien la faire . « Alokpon » est un modèle par le travail bien fait.