Les Béninois étaient aux urnes le 26 avril et le 28 Juin 2015, respectivement pour les élections législatives, communales, municipales et locales. Une chose qui a été possible grâce au savoir-faire des agents du Centre national de traitement (CNT). Mais malheureusement, ces derniers ne sont toujours pas en possession de leurs émoluments.
Les agents recrutés par le Centre national de traitement (CNT) pour la confection et la distribution des cartes d’électeur sont, jusqu’à l’heure actuelle, restés impayés. Ils sont plus d’une centaine à œuvrer pour la confection, la mise en forme et la distribution des cartes d’électeurs ayant permis aux Béninois d’accomplir leur devoir civique en prenant part aux élections pour la 7ème législature et pour le troisième mandat communal et municipal. Pour Hervé, l’un des agents recrutés et sans salaire : « les différentes démarches menées par le collectif des agents de ce centre pour la récupération des émoluments sont restées jusqu’à cet instant infructueuses ». Dans cette situation complètement désolante, les agents ne savent plus à quel saint se vouer. Si ces agents se plaignent de l’absence de leurs dus, les autorités de ce centre trouvent qu’il s’agit « juste d’un retard qui sera corrigé bientôt ». Mais ce « bientôt » semble trop durer pour ces agents qui « manquent de quoi subvenir à leurs besoins quotidiens ». « Nous sommes dans une situation vraiment compliquée et très confuse parce que les termes du contrat avant le démarrage n’ont pas été bien définis ». Pendant donc tout ce temps, les hommes et femmes appelés à servir pour l’accomplissement des tâches de ce centre ont travaillé jour et nuit, sous la pluie et sous le soleil sans pouvoir avoir une idée claire et précise des revenus quotidiens. « Il a fallu des luttes et revendications avant que les autorités nous disent qu’on est fixé à 5000 mille la journée », a précisé Robert, un agent du CNT.
Il y a quelques jours, les députés de la 7ème législature ont interpellé le gouvernement par rapport à la mise en place de l’organe dénommé Agence Nationale de Traitement (ANT) qui remplacera le Centre National de Traitement (CNT) et qui pourra s’occuper des actions pouvant conduire à l’organisation et la tenue de l’élection présidentielle de février 2016. Une chose qui semble un peu compliquée si les agents entre temps recrutés pour faire le travail avec le CNT n’entrent pas en possession de leurs droits salariaux. Ces agents confectionneurs et distributeurs de cartes d’électeur sous le CNT menacent, à en croire leur porte-parole, Hervé, de boycotter toute autre opération, que cela soit du CNT ou de l’ANT qu’ils s’apprêtent à mettre en place. Il faut préciser que le premier responsable de ce centre, Kasim Chabi, ne fait que rassurer ces travailleurs mais « il urge qu’il passe à l’action », selon ces derniers.
Josaphat FINOGBE