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Le Matinal N° 4175 du 30/8/2013

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Débat sur le projet de révision de la Constitution : la déroute du gouvernement
Publié le lundi 2 septembre 2013   |  Le Matinal


Aké
© Autre presse par DR
Aké Natondé


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Les pro-révisionnistes multiplient les sorties médiatiques pour donner du crédit au projet de révision de la Constitution. Vers la fin de la semaine écoulée, cinq (05) ministres de Yayi Boni étaient sur les plateaux de télévisions pour servir comme à l’accoutumée du mensonge au peuple. Ce qui fait dire à bien d’observateurs que cette stratégie trahit simplement la déroute du gouvernement.
Il n’y a plus de semaine où le gouvernement n’investit les plateaux de télévisions pour alimenter sa propagande mensongère au sujet de la révision de la Constitution.

Après la grosse bourde aux allures peu ‘’catholiques’’ du ministre Nassirou Bako-Arifari, l’échec cuisant de la maladroite Ex Garde des Sceaux de la république, Réckya Madougou et le débat diffus du ministre du Développement Marcel de Souza, 5 autres ministres ont occupé les chaines de télévisions la semaine écoulée. A court d’arguments convaincants, la plupart d’eux ont versé dans l’invective et le mensonge. Visiblement, le mot d’ordre de ces envoyés du gouvernement est connu. Diaboliser sans état d’âme les antirévisionnistes pour faire accepter le projet lugubre contesté que Yayi Boni a concocté contre le peuple. Vendredi 30 août 2013, sur l’Ortb, le ministre d’Etat, François Abiola et le ministre des Transports, Aké Natondé ont cru pouvoir abêtir le peuple. Le Professeur des Universités de Cames, François Abiola a ouvertement dénié à l’opposition et à la Société civile éclairée le droit de dire non à la révision de la Constitution. Ce spécialiste de la médecine vétérinaire s’est attribué des compétences en Droit constitutionnel en soutenant que personne ne peut dire non au projet de Yayi Boni. Remonté contre les mouvements de contestations, il a promis de déposer une requête devant la Cour constitutionnelle. Obnubilé par les intérêts personnels, l’ancien détracteur du régime du Changement, rate de peu de tomber dans le délire. Le Professeur s’est efforcé de démontrer sans convaincre (puisque ce n’est pas son domaine) que les réformes proposées par le président de la République dans son projet n’offrent pas de nouvelle république. Mais il a caché au peuple que le projet rejeté change fondamentalement la Constitution du 11 décembre 1990. Il touche le préambule de la loi fondamentale toujours en application. Tout ceci dénote d’un déficit d’information technique que le Professeur se doit sagement de combler auprès de l’élite constitutionnaliste existante.

Aké Natondé ou la démesure…

Le ministre Aké Natondé a, lui, délibérément stigmatisé une catégorie de Béninois. Il s’est laissé aller à des excès en traitant certains mémoires de la République de revenants politiques. L’apprenti politique frôle la démesure et charge, sans les nommer, plusieurs membres du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques. Aké Natondé s’est également fait le porte-parole de piteux colporteurs de ragots. Afin de discréditer le mouvement de contestation au projet de révision, l’ancien député de la 24ème circonscription électorale a qualifié de vandales tous ceux qui ne partagent pas la vision de Yayi Boni et qui ont décidé de battre le macadam pour l’exprimer. Mensonge. Car, depuis que les contestations ont commencé par gagner les rues des grandes villes du Bénin, aucun acte de vandalisme n’a été commis par les contestataires, qui d’ailleurs n’ont pas été autorisés à marcher. Ce vendredi, Aké Natondé a servi à volonté à qui veut l’entendre que le président « Yayi Boni est fatigué » et qu’il est pressé de porter le titre d’ancien président. Le ministre de la Communication, Komi Koutché a tenu ce même discours hier dimanche sur Golfe Télévision au cours d’une émission dans laquelle le ministre Chargé de la gestion des changements climatiques, Raphael Edou et le Garde des sceaux, Valentin Djènontin sont intervenus. Mais les faits démontrent le contraire. Le Chef de l’Etat tient coûte que coûte à obtenir un nouveau mandat. C’est une obsession qui l’a d’ailleurs poussé à dépêcher sur les plateaux de télévisions ses ministres. Mais ceux-ci ont offert un spectacle peu glorieux au peuple. L’argumentaire était pauvre et dépassé. Et les hommes manquaient de réelles convictions. Le gouvernement est donc dérouté. Il est ébranlé par les protestations qui naissent aussi bien au niveau du bas-peuple que dans les milieux évolués. Des observateurs confient que le gouvernement a perdu le nord et cafouille. Il croit encore forcer la sympathie du peuple en optant pour la délation, la ruse et la restriction des libertés publiques. Mais cela ne peut durer encore longtemps car la contestation est de plus en plus forte. Le peuple entend bien résister bille en tête.


AT

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