La crise au sein même du bureau de la fédération béninoise de football ne fait que s’accentuer. Cinq membres dudit bureau viennent d’assigner au pénal, Augustin Ahouavoèbla pour plusieurs motifs à tout le moins accablants.
L’euphorie d’une rencontre et l’engagement du Président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji n’a duré que vingt-quatre heures. A peine sorti tout fier du bureau du président Houngbédji que le député Ahouanvoèbla reçoit un coup dur sur sa tête. Trois chefs d’accusation l’accablent et lui enlèvent la joie.
En effet, quatre vice-présidents du comité déchiré et un membre du même comité ont assigné au pénal, leur président. Ils l’accusent de « détournement de deniers publics, d’abus de fonction et abus de confiance ».
Ces graves accusations portées contre l’intéressé, seront connus du juge du 5ème cabinet près le tribunal de première instance, de première classe de Cotonou. Le ver est bien dans le fruit, est-on en droit de conclure. La discordance dans laquelle végète ce comité qui, à son élection avait suscité tous les espoirs est le substrat de cette crise dont l’issue n’est pas pour demain. De toutes les façons, la crise est relancée de plus belle avec ce nouvel épisode qui trahit bien l’incohérence, l’inconséquence et l’incapacité d’un groupe à travailler en synergie d’action, en unité de pensée pour produire de bons résultats pour un football performant et efficace.
Ce qui est plus ahurissant, c’est que cette honteuse séquence intervient pendant que deux émissaires d’une mission conjointe CAF-FIFA sont au Bénin dans le cadre de recherche de solution à la crise. En clair, cette équipe dirigée par Ahouavoèbla n’était pas partie pour engager le Bénin dans la voie d’un jeu rénové et efficient. A preuve, outre cette assignation et même avant, c’est Augustin Ahouanvoèbla lui-même qui s’attaqua à l’un de ses vice-présidents, Pedo Ayéma Alphonse dans l’affaire de bus. Tel est pris qui se croit plus malin.
En attendant la suite, les émissaires Abega et Omari en fin de mission sont repartis hier par un vol d’Air France. Signalons qu’ils ont rencontré au cours de leur séjour qui n’a duré que vingt-quatre heures, le président de la République et écouté les protagonistes du comité exécutif dont le gouvernement a retiré son agrément. Compte sera rendu à qui de droit, ont-ils promis et la décision finale est attendue pour bientôt.
FSP